Football : trois associations LGBT+ déposent plainte contre Amazon pour ne pas avoir coupé des chants homophobes lors de la rediffusion de matchs
Trois associations LGBT+ ont déposé plainte contre Amazon pour la rediffusion de matchs de football sans avoir supprimé des chants homophobes, indiquent mardi 23 mai dans un communiqué Familles LGBT+, Stop Homophobie et Mousse qui rappellent "les alertes restées vaines du collectif Rouge Direct". "Les diffuseurs et rediffuseurs de ces évènements sportifs font preuve d'un laxisme coupable", dénonce leur avocat Etienne Deshoulières qui veut "les mettre face à leur responsabilité".
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Depuis la saison dernière 2021/2022, et pour le moment jusqu'à la saison prochaine 2023/2024, Amazon est le diffuseur des championnats de Ligue 1 et de Ligue 2 sur sa plateforme Prime vidéo. Ces droits incluent la diffusion en direct et en replay 15 minutes après la fin des matchs. "Durant ces matchs, des chants homophobes tels que 'il faut tuer les ces pédés' sont clairement audibles", s'indignent les associations de défense des droits LGBT+.
"Familles LGBT+ estime que ces chants homophobes sont bien plus qu’un 'folklore', mais ont une dimension excluante", rappelant qu'ils installent "un climat de honte pour tous les joueurs et les amoureux de ce sport qui seraient homosexuels". "Notons qu’aucun joueur de Ligue 1 en exercice n’assume ouvertement son homosexualité, et que tous ceux qui l’ont fait ont dû renoncer à leur carrière, confrontés à l’hostilité". Stop Homophobie rappelle de son côté la récente polémique "alimentée par les joueurs qui ont boycotté des matchs pour ne pas s’associer à une campagne de sensibilisation contre l’homophobie" et qui "valident de fait ces comportements" en tribune.
"Si le diffuseur de contenu ne peut être tenu responsable des propos prononcés en direct, cela est différent pour les rediffusions où ce dernier à un devoir de contrôle du contenu qu’il diffuse", estiment Familles LGBT+, Stop Homophobie et Mousse. Les délits d'"injures publiques homophobes" et d'"incitations publiques à la haine ou à la violence en raison de l'orientation sexuelle" sont passibles de six mois d’emprisonnement et de 22 500 euros d’amende et d’un an d’emprisonnement et de 45 000 euros d’amende.
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