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Aide médicale aux étrangers : contre quels abus le gouvernement veut-il lutter ?

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Aide médicale aux étrangers : contre quels abus le gouvernement veut-il lutter ?
Aide médicale aux étrangers : contre quels abus le gouvernement veut-il lutter ? Aide médicale aux étrangers : contre quels abus le gouvernement veut-il lutter ? (France 2)
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Vingt mesures ont été présentées mercredi 6 novembre par le gouvernement afin de lutter notamment contre les abus du tourisme médical. Peut-on vraiment parler d'abus ? Les précisions du journaliste Guillaume Daret sur le plateau de France 2.

Cela fait plusieurs mois que la question de l'aide médicale aux étrangers en situation irrégulière fait débat. Qui sont précisément ceux qui en bénéficient ? "Voici le portrait type du bénéficiaire de l'aide médicale d'État (AME) : c'est un homme qui a entre 30 et 34 ans, et l'immense majorité, environ deux tiers d'entre eux, sont originaires d'Afrique du Nord et d'Afrique subsaharienne, selon un rapport publié par l'Inspection générale des affaires sociales (Igas)", explique le journaliste Guillaume Daret sur le plateau du 20 Heures.

La migration pour soins, pas un phénomène marginal

Est-il vrai de dire qu'il y a des abus ? "Plus que de la fraude, l'Igas relève des comportements atypiques et des pathologies surreprésentées. Par exemple, entre 2015 et 2018, le nombre de séances de dialyse a bondi de 20% par an, de 13% pour la chimiothérapie et de 8% pour la radiothérapie. La migration pour soins n'est pas un phénomène marginal, selon les auteurs du rapport. En clair, des personnes viendraient spécialement en France pour se faire soigner", ajoute-t-il. La France est-elle le seul pays à proposer ce type d'assistance ? "Il n'y a pas que la France, même si l'Igas juge que c'est l'un des systèmes les plus généreux de l'Union européenne. La Belgique et l'Italie, par exemple, proposent un dispositif assez proche du nôtre. En Suède, un ticket modérateur de 4,70 € est appliqué pour certaines consultations. Enfin, en Grèce, en Pologne et en Hongrie, ça se limite aux soins d'urgence", conclut Guillaume Daret. 

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