Immigration économique : le gouvernement opte pour des quotas
Au moyen de quotas pour travailleurs étrangers, le gouvernement entend revoir les contours de l'immigration économique. Une liste de secteurs sera fixée d'ici l'été 2020. Il ne s'agit pas de réduire le nombre de travailleurs étrangers, mais de répondre au manque de main-d'œuvre.
Quel est le point commun entre un employé de restauration, un carrossier automobile et un géomètre ? La rareté. On les appelle les métiers en tension. On peut y ajouter les mécaniciens, les vétérinaires ou encore les charpentiers. À ce problème, le gouvernement pense avoir une partie de la solution : l'immigration professionnelle, pour ne pas dire l'immigration choisie. En d'autres termes, l'instauration de quotas. Avec 33 500 titres de séjour l'an dernier, cette immigration existe déjà, mais sans règles précises. Elle représente 13% de l'immigration totale.
Nicolas Sarkozy avait déjà porté cette idée
C'est là qu'intervient le changement de méthode : les besoins seraient quantifiés, métier par métier et dans chaque territoire, et les quotas seraient fixés chaque année au Parlement. Encore faudra-t-il faire passer le principe des quotas, inédit en France. La gauche y voit un symbole dangereux. Pour la droite et l'extrême droite, c'est une mesure inutile, voire un appel d'air. Mercredi 6 novembre, Édouard Philippe présentera le dispositif. Les quotas verront-ils le jour ? En son temps, Nicolas Sarkozy, ministre de l'Intérieur, avait lancé le projet. Devenu président, il l'avait abandonné.
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