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Immigration : le RN Jean-Philippe Tanguy défend "un blocus naval" face à l'arrivée de migrants

Le député Rassemblement national de la Somme, Jean-Philippe Tanguy, était l'invité de Questions politiques sur France Inter.
Article rédigé par franceinfo - Avec France Inter
Radio France
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Le député RN Jean-Philippe Tanguy, dimanche 24 septembre 2023, sur France Inter (FRANCE INTER // RADIO FRANCE)

Pour faire face à l'arrivée de migrants, "si nécessaire, on peut arriver à un blocus naval", plaide le député Rassemblement national (RN) Jean-Philippe Tanguy, invité dimanche 24 septembre de Questions politiques sur France Inter. "Il peut y avoir des bâtiments militaires qui assurent ce blocus", précise-t-il. Toutefois, "ça ne veut pas dire que les bâtiments militaires vont faire du mal aux personnes migrantes". "On ne va pas tirer sur les migrants", affirme-t-il.

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"Les militaires nous protègent au quotidien à Paris avec Vigipirate. On n'est pas menacés parce qu'il y a des militaires qui circulent dans Paris pour éviter des attentats. Le militaire ne veut pas dire 'mort"", souligne l'élu de la Somme. Avant de devenir cheffe du gouvernement italien, Giorgia Meloni promettait un blocus naval, auquel elle a ensuite renoncé. Si le RN arrive au pouvoir, il tiendra parole, laisse entendre Jean-Philippe Tanguy. "La France n'est pas l'Italie", balaye-t-il.

L'Italie "obligée de faire des compromis", selon Jean-Philippe Tanguy

"La puissance de la flotte française n'est pas la puissance de la flotte italienne", renchérit ce membre du bureau national du RN. De plus, "nous avons une souveraineté économique, financière et militaire qui n'est pas celle de l'Italie". Si Giorgia Meloni est revenue sur son engagement, c'est parce que "l'Italie est en situation de dépendance financière de l'Union européenne". "Elle a besoin de dizaines de milliards d'euros qui arrivent de Bruxelles et elle est obligée de faire des compromis", ajoute-t-il.

Avant d'en arriver là, "on pense qu'il y a des solutions intermédiaires : les pressions sur les pays d'accueil, diplomatiquement, la suspension des aides à ces pays" et "le blocage des fonds de la diaspora", détaille-t-il. Ce dernier choix est "le plus fort" et Marine Le Pen "l'a assumé pendant la présidentielle".

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