Immigration en Europe : les 27 pays de l'UE se déclarent favorables à une nouvelle loi pour "accélérer" les expulsions

Les Etats membres "invitent" la Commission européenne à soumettre rapidement "une nouvelle proposition législative". Une initiative similaire avait échoué en 2018.
Article rédigé par franceinfo avec AFP
France Télévisions
Publié
Temps de lecture : 2min
La présidente de la Commission européenne, Ursula von der Leyen, et le président du Conseil européen, Charles Michel, à Bruxelles (Belgique), le 17 octobre 2024. (JOHN THYS / AFP)

L'Union européenne hausse le ton. Réunis en sommet à Bruxelles, les 27 ont réclamé "en urgence" une loi pour accélérer les expulsions et lutter contre l'immigration irrégulière. "Le Conseil européen appelle à agir de manière déterminée, à tous les niveaux, pour faciliter, accroître et accélérer les retours depuis l'Union européenne", ont déclaré jeudi 17 octobre les Etats membres dans les conclusions du sommet.

Ils "invitent" la Commission européenne à soumettre rapidement "une nouvelle proposition législative". La présidente de la Commission, Ursula von der Leyen, avait pris les devants lundi, en suggérant une nouvelle loi à un calendrier encore à déterminer. Une initiative similaire avait échoué en 2018.

Les "hubs de retour" divisent

Auparavant, les 27 ont longuement débattu des "hubs de retour", une proposition inflammable de transferts de migrants dans des centres d'accueil de pays tiers. L'Italie de Giorgia Meloni, cheffe du gouvernement et du parti d'extrême droite Fratelli d'Italia, a passé un accord controversé avec l'Albanie, où de premiers migrants arrêtés dans les eaux italiennes commencent à arriver. 

Plusieurs responsables européens ont pris leurs distances, dont Emmanuel Macron, "sceptique", et le chancelier allemand, Olaf Scholz. Les "hubs" ne "s'attaquent à aucun des problèmes et en créent de nouveaux", a même grincé le Premier ministre espagnol Pedro Sanchez. 

En mai, l'Union européenne a adopté le pacte migration et asile, censé entrer en vigueur mi-2026, avec un durcissement du "filtrage" aux frontières et un mécanisme de solidarité entre les 27 dans la prise en charge des demandeurs d'asile. Allemagne, France et Espagne plaident pour accélérer sa mise en place. "La migration irrégulière doit être réduite. Dans le même temps, l'UE doit rester ouverte à l'immigration de main-d'œuvre qualifiée", a toutefois plaidé l'Allemand Olaf Scholz. Les questions migratoires reviennent bousculer l'agenda, poussées notamment par les partis d'extrême droite, en progression dans de nombreux pays d'Europe. 

Commentaires

Connectez-vous à votre compte franceinfo pour participer à la conversation.