Immigration : pour le Medef, il ne faut "pas s’interdire de recourir à de la main-d’œuvre immigrée de manière très régulée et ciblée"

Le nouveau ministre de l'Intérieur, Bruno Retailleau, a déclaré lundi qu'il allait "prendre tous les moyens" pour faire baisser "l'immigration en France".
Article rédigé par franceinfo
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Patrick Martin, préisdent du Medef, invité du 8h30 franceinfo, le 24 septembre 2024. (FRANCEINFO / RADIO FRANCE)

"Il y a des métiers en tension, pour lesquels il faut commencer par mieux former nos jeunes [...] mais in fine, ne pas s’interdire de recourir à tous niveaux de qualification de la main-d’œuvre immigrée, mais de manière très régulée, très ciblée" comme c'est le cas au Canada ou au Portugal, a affirmé Patrick Martin, président du Medef, sur franceinfo mardi 24 septembre. Le nouveau ministre de l'Intérieur, Bruno Retailleau, a déclaré lundi "prendre tous les moyens" pour faire "baisser l'immigration en France". "Je pense que l’immigration massive, ça n’est pas une chance pour la France", a appuyé l'ancien chef de file des sénateurs LR.

"Il faut, dans ce débat, introduire une dimension économique et surtout démographique", a expliqué Patrick Martin. "Notre régime social est fondé sur l'emploi et les cotisations des entreprises et des salariés", a rappelé le président de l'organisation patronale regroupant 190 000 entreprises. Sans l'apport d'une main-d'œuvre immigrée, "saura-t-on financer notre modèle social ?", a-t-il questionné.

Régulariser les sans-papiers dans les métiers en tension

Au moment des débats sur le projet de loi immigration en décembre 2023, le patron du Medef avait lancé un appel à augmenter l'immigration pour lutter contre la pénurie de main-d’œuvre dans les métiers en tension. Disposition phare de la loi adoptée en décembre 2023, la régularisation des travailleurs sans papiers dans les métiers en tension est à la discrétion des préfets. "Je fais confiance aux préfets", a-t-il souligné, rappelant que son organisation était "contre les sans-papiers". "Sur le plan humain, sur le plan des distorsions de concurrence, c'est inadmissible", a-t-il pointé.

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