Immigration : un accès aux soins plus restrictif
Le gouvernement donne un tour de vis sur l'aide médicale aux étrangers en situation irrégulière. C'est l'un des grands axes dévoilés mercredi 6 novembre par le Premier ministre. Vingt mesures ont été présentées par le gouvernement afin de lutter notamment contre les abus du tourisme médical.
Ils sont étrangers, en situation irrégulière, ils résident en France depuis plus de trois mois et étaient près de 320 000 à bénéficier de soins gratuits en 2018. Leur nombre augmente faiblement, mais régulièrement. C'est cette hausse que le gouvernement veut donc stopper. Deux systèmes existent aujourd'hui : l'AME, l'aide médicale d'État, destinée aux étrangers sans papiers, et la Puma, la protection universelle maladie, réservée aux demandeurs d'asile. La procédure va se durcir pour chacun des deux systèmes. Pour l'AME, le demandeur, ce qui n'est pas le cas aujourd'hui, devra physiquement comparaître pour effectuer sa démarche. Quant aux délais de carence, certains seront rallongés. En clair, il faudra être en France depuis plus de trois mois pour bénéficier de soins dans certains cas.
Le RN demande la suppression pure et simple de l'AME
Concernant la Puma, il faudra trois mois avant de pouvoir en bénéficier, et si le demandeur d'asile est débouté, sa couverture maladie, qui courrait pendant encore 12 mois, n'en durera plus que 6. Le principe de l'aide médicale n'est pas remis en cause, assure le gouvernement ; c'est aux abus que l'on s'attaque. Des abus qui n'existent pas, selon les associations d'aide aux migrants. Politiquement, sans surprise, le Rassemblement national trouve ces mesures trop timides, quand la gauche les trouve inappropriées. Une politique d'immigration plus ferme dont l'aide médicale est censée être le symbole : c'est clairement la ligne qu'a choisie le gouvernement.
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