Italie : la ville où les immigrés ne sont pas les bienvenus
En Italie, la maire d'une ville industrielle qui abrite des chantiers navals a décidé de tout faire pour dissuader les immigrés de s'installer.
Monfalcone (Italie), la capitale des chantiers navals italiens, se situe au bord de la mer Adriatique. Pour construire les paquebots, 25% des ouvriers sont des étrangers. Mais, aux dernières élections, la Ligue a gagné la mairie. Depuis, sur les 7 000 migrants recensés, plusieurs centaines sont partis s'installer ailleurs. "Nous avons pris un arrêté car la situation était devenue intolérable à cause de la présence écrasante des enfants étrangers dans nos écoles", explique Anna Maria Cisint, la maire de la ville.
Les contrôles d'identité sont renforcés
"Nous voulons bloquer à 30% par classe le nombre d'enfants étrangers et non italophones", précise la maire. L'élue a fait de sa ville un laboratoire nationaliste. Elle assume ses choix. Près de 70 enfants de migrants ont été refusés dans les écoles de la ville à la rentrée. Une situation qui n'est pas acceptable, selon certains parents d'élèves. "Certains parents acceptent de déménager, d'autres ne scolarisent pas leurs enfants. Cela retarde l'intégration, et c'est dangereux", regrette un parent d'élève. La police municipale multiplie les contrôles d'identité à la recherche d'éventuels clandestins.
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