"Je n'injurie personne" : Eric Zemmour maintient ses propos sur l'islam et l'immigration
Son comparse à la télévision, Eric Naulleau, lui a reproché d'avoir "franchi des limites".
"Je maintiens" et "je n'injurie personne", a lancé mercredi 2 octobre Eric Zemmour au cours du talk-show "Zemmour et Naulleau", diffusé sur Paris Première. Invité à revenir sur son discours prononcé samedi à la "Convention de la droite", le polémiste a maintenu ses propos violents sur l'islam et l'immigration tenus le week-end dernier, qui ont suscité un tollé et entraîné l'ouverture d'une enquête judiciaire.
Alors que mi-septembre, la Cour de cassation a validé définitivement une première condamnation d'Eric Zemmour pour provocation à la haine religieuse, le parquet de Paris a annoncé mardi l'ouverture d'une enquête pour "provocation publique à la discrimination, la haine ou la violence", après son discours de samedi.
Dans ce discours, le polémiste a notamment fustigé ce qu'il appelle l'"idéologie diversitaire" et la "guerre d'extermination" visant "l'homme blanc hétérosexuel", citant également l'écrivain Renaud Camus, théoricien du "grand remplacement". Cette idéologie raciste prétend que la population blanche et chrétienne serait volontairement "remplacée" par une population immigrée musulmane.
Une comparaison entre nazisme et islam
Les propos d'Eric Zemmour ont été abordés d'emblée dans le talk-show de Paris Première (chaîne payante du groupe M6), qui avait été enregistré en avance. L'essayiste a notamment répondu à son comparse Eric Naulleau, qui lui a reproché d'avoir "franchi des limites", notamment en dressant "la comparaison entre le nazisme et l'islam".
"C'est une insulte envers tous les musulmans de France, dont la plupart vivent paisiblement, et envers tous ceux qui, soit personnellement soit à travers leur famille, ont subi le nazisme", lui a lancé Eric Naulleau, jugeant ses déclarations "indignes". "L'islam est une religion totalitaire qui prend en charge les individus que ça te plaise ou non, et deuxièmement j'ai le droit de le dire, on a le droit de critiquer une religion", a répliqué Eric Zemmour, après avoir invoqué, en appui de ses propos, des auteurs comme "Paul Claudel, qui comparait l'islam au nazisme".
La direction de Paris Première avait fait savoir avant la diffusion de l'émission qu'elle avait convoqué le polémiste mardi, "afin de revenir sur sa participation récente à des événements politiques et sur les propos particulièrement choquants et provocateurs" qu'il avait tenus. Elle avait ajouté qu'il lui avait "été rappelé fermement les conditions de sa participation" à "Zemmour et Naulleau".
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