Loi immigration : ce texte "respecte nos valeurs", affirme Elisabeth Borne

Ce texte "respecte nos valeurs", a affirmé Elisabeth Borne sur France Inter ce mercredi. La veille, la loi immigration était votée par le Parlement après sa rédaction par une commission mixte paritaire (CMP) dominée par la droite. À l'Assemblée nationale, tous les députés du Rassemblement national (RN) et tous les députés Républicains (LR) ont voté pour le texte. Près d'un quart des députés de la majorité ont voté contre ou se sont abstenus. Tous les députés de La France insoumise (LFI) ont voté contre.

Pour permettre cette adoption du texte, la Première ministre a enchaîné les réunions avec la droite depuis la motion de rejet votée par l'Assemblée nationale lundi 11 décembre, qui "a été une forme de détonation" selon Elisabeth Borne. Le projet de loi porté par le ministre de l'Intérieur Gérald Darmanin était bloqué "dans une impasse". Alors la Première ministre s'est saisi du dossier. "J'ai veillé tout au long des discussions et je peux vous assurer que j'ai mouillé la chemise pendant les dix derniers jours", assure Elisabeth Borne. "J'ai veillé à ce que ce texte respecte nos valeurs. Ce texte protège les Français. Il permet d'éloigner des gens qui représentent une menace pour notre pays. Il permet de régulariser ceux qui le méritent. C'est ce texte que j'ai porté, que nous avons voté", martèle la cheffe du gouvernement.

Prendre le temps d'expliquer le texte

Interpellée par des auditeurs de France Inter qui reprochent à la cheffe du gouvernement d'avoir fait le jeu de l'extrême droite, Elisabeth Borne nie en bloc, affirmant que "beaucoup d'auditeurs ne savent pas ce qu'il y a dans le texte (...) Je pense qu'il faut qu'on prenne le temps d'expliquer ce qu'il y a dans le texte", a ajouté la Première ministre, se revendiquant "profondément humaniste. Je suis moi-même fille de quelqu'un qui est arrivé comme apatride dans notre pays, qui a acquis la nationalité française. C'est quelque chose qui me tient à cœur". 

Elisabeth Borne s'estime "contente aujourd'hui", "d'avoir pu faire adopter un texte qui sera amené à évoluer, peut-être après l'examen du Conseil constitutionnel. On va regarder chaque mesure qui pourra être adaptée".