Loi immigration : "On ne s'interdit rien, aucun tabou", confirme le ministère de l'Intérieur

L'entourage de Bruno Retailleau confirme que certaines mesures de la droite, retoquées par le Conseil constitutionnel, vont être remises sur la table, comme la préférence nationale pour certaines aides sociales
Article rédigé par franceinfo
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Bruno Retailleau, ministre de l'Intérieur, le 9 octobre 2024 à l'Assemblée nationale. (DIMITAR DILKOFF / AFP)

"On ne s'interdit rien, aucun tabou", confirme le ministère de l'Intérieur auprès du service politique de France Inter lundi 14 octobre, au lendemain de l'annonce par la porte-parole du gouvernement d'une nouvelle loi immigration dès le début 2025, après celle votée en 2023 au terme d'un débat qui avait déchiré la majorité présidentielle.

L'entourage du ministre, Bruno Retailleau, confirme la volonté de durcir le texte et de remettre sur la table les mesures de la droite retoquée par le Conseil constitutionnel en janvier dernier. Parmi ces mesures : des restrictions sur le regroupement familial, le retour du délit de séjour irrégulier, ou encore la préférence nationale pour certaines aides sociales. En plus de vouloir allonger la durée de détention de 90 à 210 jours en centre de rétention pour les étrangers clandestins jugés dangereux.

Bruno Retailleau parie sur l'opinion

Mais ce retour d'une loi immigration plus sévère divise déjà le nouveau bloc central. "Une vraie connerie", lâche un député centriste auprès du service politique de franceinfo. Un de ses collègues parle de "provocation de la part de Bruno Retailleau". L'année dernière, la loi immigration avait profondément divisé le camp macroniste. 59 députés ne l'avaient pas votée (27 contre, 32 abstentions). Le ministre de la Santé, Aurélien Rousseau, avait même claqué la porte du gouvernement. Mais Bruno Retailleau fait un autre pari cette fois, celui de l’opinion. Ce sera très compliqué pour les macronistes de voter contre, fait savoir son entourage.

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