Mayotte : Gérald Darmanin envisage des lieux de "redressement" encadrés par des militaires pour les mineurs délinquants
Le ministre de l'Intérieur et des Outre-mer entend reprendre une proposition d'Emmanuel Macron lors de la dernière campagne à l'élection présidentielle.
Gérald Darmanin veut s'attaquer à la délinquance des mineurs à Mayotte. En visite sur l'île, le ministre de l'Intérieur et des Outre-Mer a annoncé lundi 22 août qu'il allait faire des propositions pour ouvrir "des lieux de rééducation et de redressement" pour les mineurs délinquants, encadrés par des militaires. Il reprend une proposition faite par Emmanuel Macron lors de la dernière campagne à l'élection présidentielle et fera des propositions au chef de l'Etat "dès la semaine prochaine".
Il a notamment évoqué des discussions avec les policiers et gendarmes qui rapportaient des attaques de "mineurs de 11 ans, de 10 ans, de neuf ans", armés de machettes et de haches. "Aujourd'hui les magistrats, et c'est bien normal, les libèrent, puisqu'on ne met pas les enfants en prison, mais il faut pourtant leur offrir un lieu de sanction et d'éducation", a expliqué le ministre. De son côté, Eric Dupond-Moretti avait annoncé jeudi l'ouverture d'ici 2024 d'un Centre éducatif fermé (CEF) à Mayotte, mais ces lieux sont destinés à des jeunes de 13 ans et plus.
Par ailleurs, face aux Mahorais pour qui l'insécurité est une crainte quotidienne majeure, Gérald Darmanin a également demandé au directeur général de la police nationale "d'étudier la possibilité d'utiliser des armes intermédiaires, qu'on a ici utilisé lorsqu'il y a eu des émeutes, lorsque le Raid est venu", lors d'échauffourées avec des mineurs. Il a rappelé que "évidemment, quand on n'appréhende des mineurs, même extrêmement violents, (il n'y a) pas la possibilité de tirer à balle réelle comme on le ferait lorsqu'on est attaqué par des personnes adultes".
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