Projet de loi immigration : "La victoire idéologique du Rassemblement national est de plus en plus forte chaque jour", se targue Jordan Bardella
"La victoire idéologique du Rassemblement national est de plus en plus forte chaque jour", se targue ce mardi sur France Inter Jordan Bardella, président du RN, alors que la commission mixte paritaire doit à nouveau se réunir dans la matinée pour trouver un compromis sur le projet de loi immigration.
Les travaux ont été interrompus dans la nuit de lundi à mardi en raison de désaccords entre la majorité présidentielle et la droite sur les conditions d'attribution des prestations sociales aux étrangers. Mais Jordan Bardella estime que ce texte "offre une victoire idéologique au Rassemblement national". "Les mesures qui sont ressorties de cette CMP sont les nôtres", se félicite-t-il. Il salue notamment le fait qu'on "parle maintenant de préférence nationale, on évoque le regroupement familial, on rétablit le délit de séjour irrégulier". Pour Jordan Bardella, cette situation "est la conséquence concrète du Rassemblement national à 30% dans les sondages".
La régularisation "des immigrés clandestins" : la ligne rouge du RN
Jordan Bardella regrette cela dit la présence dans ce texte, selon lui, "d'angles morts". "Il n'y a rien sur le droit du sol, sur les mineurs étrangers et il n'y a rien sur la maîtrise de nos frontières", ajoute-t-il. Il rappelle "la ligne rouge du Rassemblement national" à savoir "les mesures de régularisation des clandestins". "Si les mesures qui visent à faciliter la régularisation d'immigrés clandestins sur le sol français sont retirées, nous pourrions voter ce texte", affirme Jordan Bardella.
Le président du RN considère pour l'heure que le compte n'y est pas : "On ne peut pas avoir en même temps des mesures qui visent à simplifier la régularisation des clandestins et en même temps des mesures reprises du programme du RN qui visent à restreindre les aides sociales", affirme-t-il. Jordan Bardella veut que le texte "aille beaucoup plus loin". Il se dit notamment "favorable à la priorité nationale" : "Les aides sociales ne doivent pas être restreintes, mais réservées aux gens qui ont la nationalité française, sans aucun autre critère, sans aucune autre condition", exhorte-t-il.
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