Des manifestations pour défendre le droit à l'avortement réunissent des centaines de personnes dans plusieurs villes de France

La mobilisation a été organisée à l'occasion de la journée internationale consacrée à ce droit et à l'appel du collectif "Avortement en Europe, les femmes décident".
Article rédigé par franceinfo avec AFP
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Des manifestants défilent à Paris, lors d'un rassemblement de défense du droit à l'avortement, le 28 septembre 2024. (BASTIEN ANDRE / HANS LUCAS / AFP)

"Le droit de choisir est vital". Six mois après l'inscription de l'IVG dans la Constitution, des centaines de personnes ont manifesté dans plusieurs villes françaises pour défendre le droit à l'avortement, samedi 28 septembre. A l'occasion de la journée internationale consacrée à ce droit, qui est entravé, voire inexistant, dans certains pays, le cortège s'est élancé à Paris, à l'appel du collectif Avortement en Europe, les femmes décident, qui regroupe des associations féministes et des syndicats.

Le rassemblement à Toulouse, réunissant plusieurs centaines de personnes brandissant des slogans tels que "IVG pénalisée, femmes sacrifiées" ou "Mon corps, mon choix", a été rejoint par la députée écologiste Sandrine Rousseau. "On voit qu'il y a plein de pays dans lesquels les droits à l'IVG reculent parce qu'avec la montée de l'extrême droite, les droits à l'IVG reculent", a-t-elle déclaré à l'AFP.

Des inquiétudes sur le gouvernement Barnier

Cette manifestation vient signifier "qu'on est conscient du fait que c'est un droit qui peut à chaque instant être remis en cause et qu'on ne lâchera rien", a averti la députée, relevant l'entrée au gouvernement de Michel Barnier de "rares députés et sénateurs" qui "ont voté contre la constitutionnalisation de l'IVG", tels Annie Genevard et Bruno Retailleau. Le Premier ministre Michel Barnier a assuré que les "droits acquis", notamment en matière d'avortement, seraient "intégralement préservés".

A Lille (Nord), où environ 150 personnes ont manifesté, la "démission des parlementaires qui ont voté contre l'IVG dans la Constitution" en mars a été réclamée lors des prises de parole. "Tu ne veux pas que j'avorte alors castre-toi", ou "Le droit de choisir est vital", clamaient plusieurs pancartes.

Selon les chiffres officiels, 243 623 IVG ont été enregistrées en France en 2023, 8 600 de plus qu'en 2022. Mais pour les associations féministes et aux yeux de 89% des Français, des freins persistent, notamment en termes de structures et de délais, selon un baromètre Ifop publié par le Planning Familial.

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