IVG dans la Constitution : "Ce serait un symbole magnifique à la fois pour la France et le monde entier", assure la plus jeune signataire du "manifeste des 343"

"L'accès à l'IVG et l'autorisation d'avoir accès à l'IVG peut changer en une semaine suivant le pouvoir politique en place", rappelle l'historienne Claudine Monteil, mercredi sur franceinfo.
Article rédigé par franceinfo
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Claudine Monteil, militante féministe et plus jeune signataire du "manifeste des 343", mercredi 24 janvier 2024 sur franceinfo. (FRANCEINFO / RADIO FRANCE)

"Si déjà le mot liberté peut être inscrit" dans la Constitution "ce serait un symbole magnifique à la fois pour la France et pour le monde entier", a assuré Claudine Monteil, militante féministe et plus jeune signataire du "manifeste des 343", au sujet de la constitutionnalisation de l'Interruption volontaire de grossesse (IVG). "Il y a des femmes dans le monde entier qui attendent que soit inscrit la liberté ou le droit des femmes à l'IVG en France dans la Constitution", a-t-elle souligné sur franceinfo mercredi sur franceinfo. "Soyons à la hauteur de l'espoir que nous suscitons", a ajouté Claudine Monteil.

Selon l'historienne et plus jeune signataire à 21 ans du "manifeste des 343 femmes" qui appelaient en avril 1971 à légaliser l’avortement,"il y a une régression sur l'obtention d'une IVG rapidement et dans les meilleures conditions en France", a affirmé l'amie personnelle de Simone de Beauvoir et de l'avocate Gisèle Halimi. "Surtout, l'accès à l'IVG et l'autorisation d'avoir accès à l'IVG peut changer en une semaine suivant le pouvoir politique en place", a-t-elle insisté.

"Il y a une menace quotidienne, permanente pour le droit des femmes."

Claudine Monteil, historienne

sur franceinfo

Interrogée sur l'opposition du président LR du Sénat Gérard Larcher à la constitutionnalisation de l'IVG, arguant qu'elle "n'est pas menacée" en France, Claudine Monteil l'"invite à rencontrer les associations de femmes". "Je n'ai pas la même perception que le président du Sénat de par plus de 50 ans d'expérience et d'engagement pour le droit des femmes, notamment sur la question de l'IVG", a-t-elle rétorqué.

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