Pologne : première étape parlementaire franchie en vue d'une libéralisation de l'accès à l'IVG
"Nous tenons notre parole ! Le Parlement traitera tous les projets relatifs au droit à l'avortement", s'est félicité la Coalition civique du Premier ministre, Donald Tusk, sur les réseaux sociaux. Quatre projets de textes libéralisant l'accès à l'avortement en Pologne, soumis par les membres de la coalition pro-UE au pouvoir, ont franchi, vendredi 12 avril, un premier obstacle au Parlement. Les motions appelant à rejeter ces textes ont été écartées par les députés.
L'alliance des partis pro-UE est arrivée au pouvoir en octobre en promettant de légaliser l'avortement, qui n'est actuellement autorisé que si la grossesse résulte d'une agression sexuelle ou d'un inceste, ou si elle constitue une menace directe pour la vie ou la santé de la mère. Les propositions de lois qui visent à accorder aux femmes davantage de droits en matière de procréation doivent désormais être soumises à une commission parlementaire spéciale.
L'obstacle présidentiel
Toutefois, même si le Parlement approuve les réformes, il sera peu probable que le président Andrzej Duda, catholique conservateur et allié au parti nationaliste d'opposition PiS, les promulgue. Or l'alliance gouvernementale, composée de la Coalition civique et de ses partenaires de Troisième voie (démocrate-chrétien) et de la gauche, ne dispose pas de la majorité des trois cinquièmes requise pour renverser un veto présidentiel.
En cas d'impasse, l'alliance devra attendre l'élection présidentielle de l'année prochaine, dans l'espoir de voir Andrzej Duda remplacé par un candidat libéral.
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