: Vidéo Inscription de l’IVG dans la Constitution : "C’est une diversion politique", selon Marine Le Pen
Marine Le Pen, présidente du groupe Rassemblement national à l'Assemblée nationale, assure mercredi sur franceinfo que son parti n'a "jamais remis en cause l'avortement".
"Le droit à l'IVG n'est remis en cause par personne", estime mercredi 29 juin sur franceinfo la présidente du groupe Rassemblement national à l'Assemblée nationale Marine Le Pen qui réagit à la proposition du groupe LREM, mais aussi de la Nupes, d'inscrire le droit à l'avortement dans la Constitution française. "Sommes-nous le 51e État des États-Unis ?", s'étonne-t-elle, alors qu'une décision de la Cour suprême des Etats-Unis a mis fin vendredi 24 juin au droit constitutionnel à l'avortement.
"Allons-nous inscrire dans notre Constitution qu'on n'a pas le droit de lapider des femmes parce qu'en Afghanistan, ils ont le droit de le faire ?", ironise-t-elle. Marine Le Pen accuse le parti d'Emmanuel Macron, Renaissance (ex-LREM), de "diversion politique".
"La réalité, c'est qu'ils ne veulent pas que le focus soit mis sur les préoccupations principales des Français qui sont le pouvoir d'achat, la sécurité et l'immigration hors de contrôle."
Marine Le Penà franceinfo
Par ailleurs, elle estime que les droits des femmes sont aujourd'hui plutôt "remis en cause par l'islamisme et le voile", ou encore "la faiblesse de nos hôpitaux" et le manque de gynécologues.
La présidente du groupe RN à l'Assemblée nationale estime que son parti n'a "jamais remis en cause l'avortement". Au moins trois de ses nouveaux députés l'ont pourtant fait, Christophe Bentz considérant que c'est un "génocide de masse", Caroline Parmentier que c'est un "génocide des enfants français" et Hervé de Lépinau le comparant aux génocides arménien et rwandais.
"Personne ne veut toucher à la loi"
"Personne ne veut toucher à la loi, répète Marine le Pen. Mais qu'il y ait des personnes qui ne se réjouissent pas qu'il y ait encore 200 000 avortements par an France n'est pas critiquable. Simone Veil elle-même ne s'en réjouissait pas." Celle qui a porté la loi du 17 janvier 1975 dite loi Veil, qui légalise l'IVG, considérait que chaque avortement était un drame et devait rester une exception.
Si une révision constitutionnelle s'ouvre tout de même, Marine Le Pen prévient qu'elle aura "beaucoup de choses à y mettre" parmi lesquelles "la suppression du droit du sol", "la modification des conditions d'accès à la nationalité française", "la supériorité de la Constitution sur les textes internationaux", ou encore "le référendum d'initiative citoyenne". "On va avoir des débats passionnants sur des sujets fondamentaux pour les Français."
Commentaires
Connectez-vous à votre compte franceinfo pour participer à la conversation.