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À Paris, quatre policiers en correctionnelle après des plaintes d’adolescents pour des violences

À partir de mercredi, quatre policiers sont jugés en correctionnelle à Paris, après les plaintes de 18 jeunes gens du 12e arrondissement de la capitale, pour des violences à répétition.

Article rédigé par David Di Giacomo
Radio France
Publié Mis à jour
Temps de lecture : 1min
Le procès des quatre policiers se tient au tribunal correctionnel de Paris, les 21 et 22 février 2018. (REMY GABALDA / AFP PHOTO)

Devant le tribunal correctionnel de Paris, quatre policiers sont jugés à partir du mercredi 21 février, après la plainte collective de 18 adolescents du 12e arrondissement de la capitale pour des violences policières à répétition. Le procès est prévu sur deux jours. 

Des faits dénoncés par les jeunes, réfutés par les policiers

Ces jeunes se disent victimes de contrôles d'identité qui dérapent, de coups et de fouilles injustifiées. Leur plainte déposée en 2015 met en cause 11 policiers pour une quarantaine de faits. À l'époque, l'Inspection générale de la police (IGPN), la police des polices, est saisie. Mais au terme d'une longue enquête, la plupart des violences dénoncées sont classées sans suite. Quatre fonctionnaires sont toutefois jugés mercredi, soupçonnés d'avoir violenté une adolescente de 14 ans et un jeune de 17 ans. Leur avocat, Slim Ben Achour, évoque, à leur encontre des "coups" et des propos "racistes".

Il s'agit d'agressions verbales. Très souvent, il y a utilisation de propos xénophobes ou racistes. il s'agit d'agressions physiques, de coups, de clés de bras, de gifles, de coups de poing, qui vont se continuer dans la voiture et au commissariat.

Slim Ben Achour, avocat de deux mineurs

à franceinfo

Aucune sanction disciplinaire n'a été prise à l'encontre des quatre policiers appelés à comparaître. Ils sont soutenus par leur hiérarchie, assure leur avocat, Jérôme Andrei.

Ils ont été, et le sont toujours, très affectés par les accusations absolument mensongères portées contre eux. Ils n'ont commis aucune faute et ils ont très bien fait leur boulot.

Jérôme Andrei, avocat des policiers

à franceinfo

Les fonctionnaires de police mis en cause ont déposé plainte pour dénonciation calomnieuse. Depuis cette affaire, leur brigade du 12e arrondissement de Paris est dotée de caméras-piétons qui permettent de filmer les contrôles d'identité.

Quatre policiers du 12e arrondissement de Paris jugés pour des violences après les plaintes de jeunes du quartier - un reportage de David Di Giacomo

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