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Accusé de viol, Georges Tron est confronté à ses anciennes employées

La confrontation avec une des deux employées, Virginie Faux, a commencé jeudi matin. Celle avec Eva Loubrieu aura lieu jeudi après-midi. Le député-maire de Draveil a été mis en examen le 22 juin 2011 pour viols et agressions sexuelles en réunion et par personne ayant autorité. 

Article rédigé par franceinfo avec AFP
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Le député-maire de Draveil (Essonne), Georges Tron, le 20 février 2012. (O. LEJEUNE / LE PARISIEN / MAXPPP)

Journée décisive dans l'affaire Tron. Le député-maire (UMP) de Draveil (Essonne), Georges Tron a commencé à être confronté à ses deux accusatrices, jeudi 10 mai. Ces deux anciennes employées municipales accusent l'élu de "viol" et "agression sexuelle en réunion", deux chefs d'accusation pour lesquels il a été mis en examen. La confrontation est généralement l'un des derniers actes effectués avant la clôture de l'instruction. Comment va-t-elle se dérouler ? Quel en est l'enjeu ? FTVi fait le point.

• Deux confrontations successives

Les deux femmes sont arrivées au palais de justice d'Evry vers 9h15 jeudi. Virginie Faux, 35 ans, est la première à être confrontée à Georges Tron dans le cabinet du juge d'instruction à Evry (Essonne). Eva Loubrieu, 37 ans, est convoquée à 14h30. Leur avocat, Me Gilbert Collard, n'est pas présent, mais d'autres avocats du cabinet assurent leur défense.

"Cela ne va pas être facile de me retrouver assise près de lui, cela va réveiller un traumatisme évident, mais je suis prête", témoigne dans Le Parisien Eva Loubrieu. "Je vais sortir les éléments qui me permettent de réaffirmer très fortement qu'il s'agissait bien d'un complot politique", a de son côté affirmé George Tron sur RTL la semaine dernière. 

• De quoi est accusé George Tron ? 

Georges Tron, 54 ans, a été mis en examen le 22 juin 2011 pour viols et agressions sexuelles en réunion et par personne ayant autorité. Ces faits auraient été commis sur les personnes de Virgine Faux et Eva Loubrieu dans le cadre de séances de réflexologie, qui consiste à soigner les tensions par des pressions à certains endroits, notamment sur les pieds. 

Selon les deux plaignantes, l'adjointe à la culture de George Tron est également impliquée. Elle a aussi été mise en examen, pour viols et agressions sexuelles en réunion. La confrontation entre les trois femmes aura lieu le 21 juin.

• Quelle est sa ligne défense ? 

Le député-maire de Draveil nie les faits et met en avant la thèse du complot fomenté contre lui par le Front national. Une thèse étayée selon lui par le fait que Gilbert Collard, un des avocats des plaignantes, est devenu président du comité de soutien de Marine Le Pen en mai 2011. 

La défense de l'ex-secrétaire d'Etat estime de son côté que l'affaire a "basculé" en sa faveur après la fuite dans la presse des expertises psychologiques menées sur les plaignantes, qui fragilisent leur parole. Les deux femmes ont demandé une requête d'annulation de ces expertises, et jugent cette thèse de complot "complètement surréaliste".  

• Que risque-t-il sur le plan judiciaire et politique ? 

Les crimes imputés à George Tron sont passibles de la cour d'assises et de vingt ans de réclusion criminelle. Sur le plan politique, l'élu avait démissionné de son poste de secrétaire d'Etat à la Fonction publique dès le 29 mai 2011.

Il est resté maire de Draveil et est par ailleurs candidat à sa réélection dans la 9e circonscription de l'Essonne lors des élections législatives de juin. Ces deux mandats locaux seront remis en cause s'il est reconnu coupable des chefs d'accusation pour lesquels il est poursuivi. Lors du dernier conseil municipal de Draveil, le 2 avril, il a promis de s'expliquer publiquement sur cette affaire.

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