Affaire Omar Raddad : des traces d'ADN "exploitables" ont été retrouvées
Ces traces seront exploitées "dans les mois qui viennent", selon le parquet de Nice, qui se veut prudent sur cette affaire.
Des traces d'ADN "exploitables" ont été mises en évidence dans de nouveaux prélèvements dans l'affaire Omar Raddad, a appris jeudi 5 novembre l'AFP auprès du parquet de Nice. Ce jardinier marocain a été condamné pour le meurtre en 1991 de sa patronne Ghislaine Marchal. Il a toujours nié en être l'auteur.
Cette nouvelle expertise a été réalisée à la demande de l'avocate d'Omar Raddad, Me Sylvie Noachovitch, qui s'appuie sur une loi de 2014 visant à assouplir les conditions de révision d'un procès.
Le parquet reste "extrêmement prudent"
Ces traces, découvertes sur deux portes et un chevron qui se trouvaient sur la scène du crime, seront exploitées "dans les mois qui viennent", selon le parquet. Ce dernier souligne qu'il convient de "rester extrêmement prudent quant aux identités génétiques recueillies sur ces traces", qui "peuvent provenir des protagonistes de l'affaire tout autant que de manipulations ultérieures aux faits".
Condamné en 1994 à dix-huit ans de réclusion criminelle pour le meurtre le 23 juin 1991 à Mougins (Alpes-Maritimes) de Ghislaine Marchal, riche veuve d'un équipementier automobile, Omar Raddad espère obtenir la révision de son procès.
Il a toujours clamé son innocence, évoquant deux empreintes ADN retrouvées sur les lieux du crime et qui ne correspondent pas aux siennes. La justice a cependant refusé en 2002 un nouveau procès. Omar Raddad a bénéficié d'une libération conditionnelle le 4 septembre 1998, après une grâce présidentielle partielle du président de l'époque, Jacques Chirac.
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