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Aix-en-Provence : la mort d'un avocat dans une salle d'audience provoque l'émoi de la profession

Arnaud Bouriant, avocat au barreau de Paris âgé de 45 ans, s'est effondré, victime d'une crise cardiaque, dans l'enceinte du tribunal. 

Article rédigé par Catherine Fournier
France Télévisions
Publié Mis à jour
Temps de lecture : 3min
Le fronton de la cour d'appel d'Aix-en-Provence (Bouches-du-Rhône), le 21 octobre 2016. (MAXPPP)

"Il nous a quittés alors, qu'en robe d'avocat, il exerçait son métier. Il avait 45 ans." Arnaud Bouriant, avocat au barreau de Paris, est mort d'une crise cardiaque alors qu’il se trouvait dans une salle d’audience de la cour d’appel d’Aix-en-Provence (Bouches-du-Rhône), lundi 8 novembre. Dans un communiqué, son cabinet, Ader-Jolibois, salue la mémoire d'un picurien, amateur d'arts, profondément humain".

Les circonstances de son décès ont provoqué l'émoi dans la profession. "Nous pensons tout d’abord à sa famille et à ses proches avec une grande émotion. Le temps est au deuil et au recueillement", a tweeté le bâtonnier de Paris, Olivier Cousi. D'autres avocats se sont offusqués sur Twitter que l'audience ait pu se poursuivre malgré cet évènement.

 

Dans un communiqué, les chefs de cour et le bâtonnier d'Aix-en-Provence précisent le déroulement des faits : l'avocat a été pris d'un malaise à 14h10, alors qu’il se trouvait dans la salle numéro 7, où devait débuter à 14h30 une audience de contentieux civils avec une dizaine d’avocats venus de différentes régions. "Son client et les avocats présents ont fait appel au service de sécurité de la cour, qui a contacté les sapeurs-pompiers."

Ces derniers, arrivés à 14h25, ont prodigué les premiers soins, avant de passer le relais aux services médicaux d'urgence. Malgré les tentatives de réanimation, le décès de l'avocat a été constaté à 15h15 et son corps a été recouvert d'un linceul blanc en attendant l'arrivée des pompes funèbres.

L'appel du bâtonnier à "un peu de respect et de sérénité"

Dès la survenue du malaise, "on a prévenu les magistrats de la cour qui sont allés dans une autre salle de la cour pour tenir l’audience. Elle s’est tenue car on ne savait pas qu’il était mort", précise à franceinfo Philippe Bruzzo, bâtonnier d'Aix-en-Provence. "L’audience était commencée donc elle s’est poursuivie, mais son affaire a été renvoyée. Ce sont deux histoires différentes", fulmine-t-il, appelant à "un peu de respect, de dignité et de sérénité".  

Philippe Bruzzo a reçu, mardi matin, l’associé d'Arnaud Bouriant, son épouse et ses proches. Une minute de silence a été observée en début d'après-midi lors de l’audience de la première chambre, en présence de tous les magistrats de la cour et les greffes. Sur Twitter, le cabinet du défunt appelle également au calme et à la fin de la polémique. 

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