Après le coup de filet antiterroriste, les questions politiques
"Une forme d'instrumentalisation à la veille de l'élection
présidentielle ". C'est le regard de l'ancien ministre de
l'Intérieur Jean-Pierre Chevènement, désormais soutien de François
Hollande, après l'arrestation d'une
vingtaine d'hommes soupçonnés de pouvoir passer à l'acte au nom de
l'islamisme
radical. "J'entends que les juges anti-terroristes n'ont ordonné une
information
judiciaire qu'au début de ce mois. Et pourquoi pas avant, compte tenu de
l'étroite
coopération qui les unit aux services de renseignement relevant du
ministère de
l'Intérieur ? ".
Mélenchon ironique et prudent
"Ca tombe bien " pour la campagne de Nicolas Sarkozy, commente
Jean-Luc Mélenchon. Le candidat du Front de gauche prend ses précautions :
"Si l'on disloque des embryons de cellules violentes, je m'en réjouis de
tout cœur ". Mais il dit aussi s'attendre "à ce que tous les jours,
maintenant, on arrête ici et là des poignées d'illuminés qu'on ira mettre en
prison pour les relâcher au bout de quatre ou cinq jours parce qu'il n'y aura
aucune charge contre eux ".
Bien, mais trop tard, pour le FN et Dupont-Aignan
Le Front national ne voit rien d'autre qu'un "coup de filet
électoraliste " dans l'opération policière. "C'est dès le 7 mai
2007 ", lendemain de l'élection de Nicolas Sarkozy, "qu'il fallait
agir ", selon Steeve Briois, secrétaire général du parti de Marine Le Pen.
Il fallait bien mener cette opération, selon Nicolas Dupont-Aignan. Le candidat
de Debout la République relève et regrette que ce type de coup de filet n'ait
lieu "qu'une fois tous les cinq ans", en "période
électorale".
Le principe de précaution
Nicolas Sarkozy, qui avait lui-même donné le nombre de personnes arrêtées
hier matin, assure que les arrestations s'inscrivent dans "une action de long
terme ", quel que soit le "contexte ". L'affaire Merah n'est pas étrangère au
déclenchement du coup de filet, selon une source policière : "On ne
voulait pas que des fêlés prennent exemple sur un autre fêlé ".
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