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Assassinat de Me Sollacaro : des mises en examen annulées

Une partie de l’enquête sur l’assassinat de l’avocat Antoine Sollacaro s’effondre. Avec la décision de la cour d’appel d’Aix en Provence mercredi, plus aucune des personnes interpellées n’est poursuivie pour le crime. Seules sont maintenues des charges pour recel ou association de malfaiteurs.
Article rédigé par Evelyne Chatelais
Radio France
Publié Mis à jour
Temps de lecture : 1 min
  (Me Sollacaro tué en octobre 2012 à Ajaccio © Maxppp)

La chambre de l’instruction d’Aix-en-Provence a annulé les principales poursuites dans un dossier emblématique, la mort violente du célèbre avocat Antoine Sollacaro le 16 octobre 2012. Me Sollacaro avait été pris pour cible, alors qu’il se trouvait à bord de sa voiture, dans une station-service d’Ajaccio. Cet avocat est notamment connu pour avoir défendu Yvan Colonna. C’était aussi la première fois depuis 20 ans qu’un avocat était tué en France. 

Plus aucune détention provisoire

Mickaël Ettori et André Bacchiolelli, présentés comme membres de la bande du "Petit Bar", étaient poursuivis pour "assassinat commis en bande organisée". C’est cette lourde charge qui a été annulée par la chambre de l'instruction de la cour d’appel d’Aix en Provence. Les deux hommes, arrêtés en décembre 2013, sont remis en liberté mais restent soumis à un contrôle judiciaire. Ils sont toujours poursuivis pour "association de malfaiteurs". La mise en examen de Pascal Porri pour "association de malfaiteur en vue d'assassinat" a également été annulée.

 

Dans cette affaire, seuls deux hommes restent mis en cause pour "association de malfaiteurs". Il s’agit d’Emile Mela et de Jacques Santoni, le "chef présumé" de la bande du Petit Bar. Tous les deux sont libres.

  (Me Sollacaro avait été tué dans une station-service d'Ajaccio © Maxppp)

Des moyens pour la lutte contre la criminalité

Lors de l’arrestation groupée il y a six mois à Ajaccio, Manuel Valls, alors ministre de l’Intérieur, s’était félicité du coup de filet de la police judiciaire contre un "noyau de criminels ajacciens particulièrement dangereux, piliers de la trop célèbre bande du Petit Bar ".

L'assassinat de l'avocat avait été suivi, un mois plus tard, de celui d'une autre personnalité de l'île, Jacques Nacer, à la tête de la Chambre de commerce et d'industrie de Corse-du-Sud. Une série qui avait conduit le gouvernement à annoncer un renforcement des moyens pour lutter contre la criminalité en Corse.

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