Audition de Salah Abdeslam : il a exercé son droit au silence
L'audition de Salah Abdeslam s'est terminée en fin de matinée vendredi. Il a exercé son droit au silence car il est très perturbé par ses conditions de détention dont la vidéosurveillance, a fait savoir son avocat, Me Berton.
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Depuis son transfert en France, Salah Abdeslam est à l'isolement dans une cellule surveillée en permanence par des caméras de vidéosurveillance à Fleury-Mérogis, au sud de Paris. Son avocat, Me Berton explique que son client ne supporte pas ce régime de surveillance.
Audition de Salah Abdeslam : "Il se sent épié, il faut que cette vidéosurveillance cesse" (avocat)https://t.co/zINyKUheag
— France Info (@franceinfo) May 20, 2016
Me Frank Berton a déclaré ce vendredi : "M. Abdeslam n'a pas donné ses raisons mais je peux vous dire qu'il est particulièrement perturbé par la vidéosurveillance dans sa cellule". L'avocat affirme que son client "ne supporte pas d'être surveillé 24/24h, ça pose un énorme problème. Il se sent épié, il ne comprend pas pourquoi on lui réserve un traitement particulier et ça ne le conduit pas à collaborer à l'instruction judiciaire."
Franck Berton a laissé entendre que Salah Abdeslam pourrait parler si ses conditions de détention étaient assouplies. Ce n'est pas du chantage, mais ça y ressemble, pour la magistrate Béatrice Brugère, secrétaire générale du syndicat FO-Magistrats.
Frank Berton précise qu'il va écrire aujourd'hui même au ministre de la Justice pour demander la levée de ces mesures particulières : "Il faut que cette vidéosurveillance, en dehors de tout cadre légal, cesse. Ensuite M. Abdeslam est maître du moment qu'il choisira pour parler. L'important c'est qu'il parle et qu'il le fasse avant son procès" , a justifié l'avocat. Salah Abdeslam était arrivé au Palais de Justice de Paris vendredi matin vers 7h pour être entendu par des juges d'instruction dans le cadre de l'enquête sur les attentats du 13 novembre 2015 à Paris et Saint-Denis. Le seul membre encore en vie des commandos djihadistes du 13 novembre avait déjà été entendu brièvement par un juge d'instruction et mis en examen le 27 avril dernier, après son transfert depuis la Belgique.
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