Comment Salah Abdeslam sera détenu à la prison de Fleury-Mérogis
Quelques heures après son transfert depuis la Belgique vers le territoire français, les conditions de détention de Salah Abdeslam se précisent. Le suspect clé des attentats de Paris de novembre 2015 va être conduit dans une prison de la région parisienne, à Fleury-Mérogis, où des mesures de sécurité ont été organisées.
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"Un environnement sécurisé"
Des mesures ont été prises pour que le prévenu fasse l'objet d'une veille de tous les instants. Elle sera opérée par une équipe de gardiens déjà constituée et qui ont l'habitude des situations sensibles et dangereuses. Dès que son placement en détention a été ordonné, Salah Abdeslam a été pris en charge par une équipe de surveillance dédiée, composée de surveillants aguerris formés à la détention des personnes détenues réputées dangereuses, a expliqué le ministre de la Justice. Jean-Jacques Urvoas a ajouté qu'"un certain nombre de mesures ont déjà été organisées pour que son environnement soit sécurisé". Dans un communiqué, le ministère de la Justice précise : " Le quartier est aménagé afin qu’il ne puisse avoir aucun contact avec d’autres personnes détenues. La gestion quotidienne fera l’objet de mesures sécuritaires élevées, notamment lors de ses mouvements." Et sa cellule équipée d'un système de vidéo-surveillance fera l’objet de contrôles quotidiens.
Aucun contact avec le reste de la population pénale
La Chancellerie indique par ailleurs que "le magistrat instructeur déterminera avec qui il (Salah Abdeslam) pourra communiquer et quelles personnes pourront lui rendre visite au parloir. L’administration contrôlera l’ensemble de ses contacts extérieurs." L’ensemble des activités de l’intéressé se déroulera au quartier d’isolement afin d’éviter tout contact avec le reste de la population pénale.
Salah Abdeslam, dernier membre vivant des commandos des attentats du 13 novembre à Paris et Saint-Denis, a été arrêté en Belgique le 18 mars. Il a été remis mercredi matin à la France. Il se trouvait à la mi-journée au Palais de justice de Paris en vue d'être présenté aux juges d'instruction en charge de l'enquête sur les attaques sanglantes.
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