Aux assises pour avoir battu à mort un automobiliste sur l'A13
C'est l'histoire d'un banal accrochage qui dégénère - et se solde par la mort d'une personne. Un accrochage entre automobilistes, sur une bretelle d'accès de l'autoroute A13, pas très loin des Mureaux, dans les Yvelines.
Il est 1 heure du matin le 27 juin 2010, lorsqu'une Renault Clio heurte la voiture d'une famille qui part en vacances. Rapidement, le ton monte. La conductrice de 20 ans, à l'origine de l'accident, refuse de faire un constat. Et appelle ses amis en renfort.
Quelques minutes plus tard, une dizaine de jeunes arrivent, de la cité voisine des Musiciens, aux Mureaux. Et roue de coups Mohamed Laidouni, le conducteur de l'autre voiture. Sous les yeux de sa mère, de ses frères et de sa femme. Quatre membres de la famille sont légèrement blessés ; Mohamed Laidouni, qui souffre de graves lésions cérébrales, succombera à ses blessures le lendemain.
Lorsque la police arrive, la conductrice et ses amis prennent la fuite. Certains sont interpellés peu après le drame, d'autres se livrent d'eux-mêmes à la police. L'un d'eux n'a été arrêté qu'en octobre...
Chronique de la haine ordinaire
Certains "reculaient de plusieurs mètres pour revenir frapper avec davantage de force la victime à terre ", selon l'accusation. Les accusés "minimisent leur rôle et ne reconnaissent avoir porté que quelques coups ".
Le procès s'ouvre ce lundi après-midi, dans une ambiance tendue. Les mesures de sécurité ont été renforcées aux abords du tribunal correctionnel de Versailles, où le procès va se dérouler pendant deux semaines.
Une des avocates de la famille Laidouni dit redouter des pressions sur les témoins. Car la difficulté sera bien évidemment d'établir les responsabilités de chacun des accusés - qui encourent jusqu'à 30 ans de réclusion criminelle.
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