Berck : ouverture d'une information judiciaire pour meurtre
Huit jours après la
découverte par des pêcheurs, le 20 novembre,
du corps d'une fillette sur une plage de
Berck-sur-Mer (Pas-de-Calais), le parquet de Boulogne-sur-Mer ouvre une information judiciaire pour meurtre
sur mineur de 15 ans. Un délit passible
de la prison à perpétuité. La préméditation cependant n'a pas été retenue.
Les enquêteurs sont
toujours à la recherche d'une femme noire, la trentaine, identifiée comme étant
la mère de la fillette, grâce à l'ADN relevé dans la chambre d'hôtel où elles ont séjourné toutes les deux la veille
de la découverte macabre. Mais pour le moment,
ils n'ont aucun nom à mettre sur le visage de cette femme, pourtant filmée par les
caméras de vidéosurveillance de la Gare du Nord à Paris, d'où elle est partie
avec la fillette le 19 novembre. Puis filmées à nouveau à son retour, le 20
novembre, seule cette fois-ci.
Une femme que plusieurs témoins directs ont
également croisée, dans le bus qui l'emmenait de la gare Rang-du-Fliers à Berck, puis à Berck même. Une
femme décrite comme "un peu paumée " par un passant rencontré dans
la rue de cette commune d'environ 15.000 habitants située dans le département du Pas-de-Calais.
Une centaine d'appels
et des débuts de pistes
Depuis le lancement d'un
appel à témoins pour tenter de la retrouver, l'Office central pour la répression
des violences aux personnes (OCRVP) a collecté une centaine d'appels.
Tous n'intéressent pas l'enquête. "Un
appel est objectivement intéressant lorsqu'il nous permet d'avoir un lieu ou un
trait de temps qui nous ramène à l'affaire, qui nous permette d'espérer
identifier la mère, ou bien, ce qu'on peut imaginer bien-sûr, l'identité de la
mère ou au moins une identité partielle ", explique le patron de l'OCRVP, Christophe
Molmy, sur France info.
Mais selon nos informations, parmi les appels reçus à Nanterre, de plus en plus d'informations
concernent l'Ile-de-France et Paris ces derniers jours. Ces renseignements ont
déjà permis aux enquêteurs de récolter plusieurs zones de recherches et quelques
identités possibles.
Appel à témoins dans
le métro parisien et le RER
Repérée par les caméras
de surveillance de la Gare du Nord pour la dernière fois le 20 novembre, la
femme s'est "vraisemblablement dirigée vers le RER B ", indique une
source policière. A partir de là, les enquêteurs perdent sa trace.
Le numéro
vert mis en place depuis vendredi (0 800
35 83 35 ), vient donc d'être renforcé par l'affichage, dans le métro parisien et le RER, de trois photos de la femme recherchée, dont une nouvelle photo de
face, visibles "sur les points de vente, à chaque station" à la
demande de la préfecture de police de Paris, indique la RATP.
Elles décrivent une "femme de type africain
antillais, de taille 1 mètre 63, de corpulence mince, âgée de 30 ans maximum,
cheveux noirs lisses, tirés en arrière et plaqués, pommettes légèrement
saillantes, s'exprimant en français avec un léger accent indéterminée".
L'affaire mobilise 80
policiers et experts scientifiques. L'information judiciaire pour meurtre
ouverte ce jeudi par le parquet de Boulogne-sur-Mer va également permettre aux
enquêteurs d'élargir le champ des recherches policières en essayant notamment
de géo-localiser un éventuel téléphone que la mère de la fillette aurait pu
avoir en sa possession.
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