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Burkina Faso : un militaire français mis en examen pour agression sexuelle

Un soldat des forces spéciales françaises soupçonné d'attouchements sur deux petites filles au Burkina Faso a été mis en examen vendredi pour agression sexuelle. Un second soldat a été mis hors de cause.
Article rédigé par Stéphane Pair
Radio France
Publié Mis à jour
Temps de lecture : 2min
  (Les deux soldats étaient au Burkina Faso pour participer à l'opération antiterroriste "Barkhane", lancée début août au Sahel et conduite par l'armée française (Photo d'illustration) © REUTERS/Joe Penney)

Ce soldat a été mis en examen vendredi soir à Paris et laissé libre. Il s’agit d’un militaire de 38 ans. Il a été mis en examen pour agression sexuelle sur mineur de 15 ans et enregistrement d'image présentant un caractère pornographique de mineur de 15 ans. Le second militaire qui avait été placé en garde à vue, a été remis en liberté sans qu'aucune charge ne soit retenue contre lui, en tout cas à ce stade de l'enquête.

Des images pour le confondre

Confronté à l'évidence de l'image, le militaire n'a eu d'autres choix que d'avouer les faits. L'élément matériel, déterminant, qui l'accable, c'est cette vidéo qu'il a tournée dimanche dernier dans la piscine d'un hôtel de la capitale burkinabée. Une séquence de plusieurs minutes enregistrée avec une caméra portative de type GOPRO. "Une vidéo très explicite ", expliquait jeudi à France info le père de l'une des petites victimes présumées.

L'histoire, on la connait désormais : la mère de la plus jeune des enfants va se baigner avec les deux petites dans cet hôtel. Elle sympathise avec les soldats avant de les convier à son domicile pour boire un verre. L'un d'eux oublie la caméra GOPRO au domicile de cette femme. Elle visionne après leur départ la séquence où le militaire se livre à des attouchements sexuels sur les deux petites filles. Elle prévient l'ambassade de France dans la foulée.

Les deux soldats étaient alcoolisés au moment des faits. Le deuxième militaire, qui a été mis hors de cause vendredi, n'est  pas forcément à l'abri de poursuites judiciaires ultérieures. Rien ne l'incrimine sur la vidéo, c'est vrai, mais l'enquête doit vérifier ce qu'il a fait en dehors du champs de la caméra. 

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