Centres éducatifs fermés, courtes peines : les annonces de Taubira critiquées à droite
Christiane Taubira "entend inscrire l'impunité légale dans notre Code pénal" . Quelques heures à peine après la publication par Libération de l'interview de la garde des Sceaux, le secrétaire national de l'UMP chargé de la sécurité se fend d'un communiqué. Eric Ciotti s'étonne que la ministre de la Justice prenne ses distances avec l'Elysée sur le dossier des centres éducatifs fermés : "Je pose aujourd'hui une question au président de la République : approuve-t-il et cautionne-t-il les propos et les projets de sa ministre ?"
Pour Brice Hortefeux, en "stoppant net la création des 18 centres éducatifs fermés prévue par le gouvernement de
Nicolas Sarkozy" , la garde des Sceaux "privilégie la permissivité à l'endroit des mineurs délinquants" .
La suppression des courtes peines, "une tolérance envers la délinquance"
L'autre grande annonce de Christiane Taubira suscite également des réactions hostiles à droite. "Les courtes peines générent de la récidive, c'est presque mécanique. Il faut arrêter !" avait affirmé la ministre à Libération. Pour le Front National, elle montre ainsi "une grande tolérance envers la délinquance" ."Sa recette pour désengorger les prisons, c'est de ne plus condamner" dénonce le FN dans un communiqué.
Au nom du PS, Jean-Jacques Urvoas donne raison à la ministre de la Justice : "depuis quelques années, on avait considéré la prison comme étant la première des sanctions" regrette le président socialiste de la commission des lois de l'Assemblée
Nationale. "La prison doit être l'ultime sanction" . Quant aux centres éducatifs fermés, "il est sain de vouloir vérifier leur utilité" , pour Jean-Jacques Urvoas. Une fois cette vérification faite, "il conviendra d'en déployer un par département" , affirme-t-il. Ce que Christiane Taubira est loin d'avoir promis.
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