Des militants socialistes assignent en justice… le PS
Les trois militants à l’origine de l’action ne sont pas des frondeurs, mais plutôt des militants ordinaires, adhérents de longue date et même soutiens de François Hollande en 2012. Selon eux, une primaire est la dernière chance pour le PS de l'emporter en 2017. Mais au-delà de cette conviction, ils disent exiger seulement le respect des statuts de leur parti : selon cette règle interne "le candidat à l'Elysée doit être désigné par des primaires citoyennes ouvertes dont le calendrier et les modalités doivent être fixés au moins un an avant le scrutin". En 2011, le PS avait commencé à préparer la primaire 18 mois avant.
Selon Barnabé Louche, l'un des trois plaignants, "Jean-Christophe Cambadélis joue la montre pour ne pas organiser les primaires. Nous l'avons interpellé, nous avons écrit, nous avons tout fait, et nous sommes restés sans réponse. Face à ce mépris, la seule réponse qu'il nous reste est une réponse judiciaire."
Sans primaire, un boulevard pour la droite
L'avocat du Parti socialiste, et donc de Jean-Christophe Cambadélis son premier secrétaire, estime que la demande des trois militants est "sans objet". Le conseil national du PS évoquera la question des primaires le 18 juin. Les avocats des trois militants dénoncent un flou sciemment entretenu et une stratégie d'enterrement.
Sans primaire, de nombreux militants PS disent craindre une abstention record le 23 avril 2017, et un second tour avec seulement la droite et l'extrême droite.
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