Dieudonné relaxé après avoir qualifié Valls de "Mussolini moitié trisomique"
Les juges ont estimé que les propos de l'humoriste controversé s'inscrivaient dans le cadre d'une "polémique politique", dans le contexte d'un débat sur l'interdiction des spectacles de Dieudonné.
Poursuivi pour injure à l'encontre de Manuel Valls, Dieudonné a été relaxé, mardi 24 mars, par le tribunal correctionnel de Paris. Le polémiste était jugé pour avoir qualifié l'actuel Premier ministre de "Mussolini moitié trisomique".
Le tribunal a estimé que cette expression, utilisée par Dieudonné fin août 2013, alors que Manuel Valls était ministre de l'Intérieur, se référait à un fait précis et n'entrait donc pas dans le cadre du texte de loi définissant l'injure publique. Pour la plupart du reste des propos poursuivis, les juges ont estimé qu'ils s'inscrivaient dans le cadre d'une "polémique politique", dans le contexte d'un débat sur l'interdiction des spectacles de Dieudonné. En janvier 2014, les représentations du spectacle Le Mur ont été interdites.
"Son propos est l'expression d'une opinion politique"
"Que l'on apprécie ou non le ton de l'auteur, son propos est l'expression d'une opinion politique, visant un personnage public, dont les choix amènent tant à solliciter les suffrages qu'à se soumettre à la critique", ont estimé les juges.
Le parquet avait requis 4 000 euros d'amende. L'avocat de Dieudonné, Sanjay Mirabeau, avait plaidé la relaxe et souligné que les propos de son client s'inscrivaient dans un "antagonisme entre un membre du gouvernement et un particulier". Le Premier ministre avait demandé un euro de dommages et intérêts. "Bien au-delà de lui-même, c'est de la dignité du débat démocratique dont il est question", avait plaidé son avocat, Richard Malka.
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