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Ecoutes de Sarkozy : son avocat et deux hauts magistrats en garde à vue

Gilbert Azibert et Patrick Sassoust, tous deux avocat général près la Cour de cassation, ont été interpellés ce matin. L'avocat de Sarkozy, Me Thierry Herzog, s'est, lui, rendu à l'Office central de lutte contre la corruption et les infractions financières. Plusieurs convocations sont prévues cette semaine.
Article rédigé par Guillaume Gaven
Radio France
Publié Mis à jour
Temps de lecture : 1min
  (Gilbert Azibert, ici en 2008  © MaxPPP)

Trafic d'influence, et violation du secret de l'instruction : les juges enquêtent sur un "réseau d'informateurs", au sein de la police et de la justice, qui a renseigné les proches de Nicolas Sarkozy des procédures judiciaires qui pouvaient le menacer. Plus précisément, les enquêteurs cherchent à savoir si Sarkozy, avec l'aide de son avocat, a cherché à obtenir des informations auprès de Gilbert Azibert, en échange de la promesse d'un poste de prestige, à Monaco.

Les écoutes avaient été ordonnées en marge d'une autre enquête, sur le financement libyen de la campagne électorale de Sarkozy en 2007. Mais ce qu'elles avaient révélé, c'est que Sarkozy et Herzog étaient au courant de la procédure alors en cours à la Cour de cassation sur l'affaire Bettencourt - les soupçons d'abus de faiblesse.

Sarkozy bientôt entendu

Ce lundi matin, fort logiquement, Gilbert Azibert a été placé en garde à vue. Interpellé à son domicile bordelais, l'avocat général près la Cour de cassation est en cours de transfert vers la capitale. Un collègue, avocat général près la Cour de cassation lui aussi, Patrick Sassoust, a également été interpellé à Bordeaux et est en route pour Paris.

Quant à l'avocat de Sarkozy, Me Thierry Herzog, il s'est lui rendu de lui-même à l'Office central de lutte contre la corruption et les infractions financières et fiscales.

Nicolas Sarkozy lui-même sera entendu dans les jours qui viennent. C'est pour cette histoire d'écoutes que l'ex-président avait dénoncé, fin mars, dans une tribune au Figaro, des méthodes dignes de la Stasi, la police politique de l'ex-RDA.

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