Effets secondaires du Requip : le laboratoire GSK condamné en appel
À l'énoncé du délibéré, Didier Jambart s'est effondré en larmes dans la salle d'audience, "après sept ans de bataille pour faire reconnaître avec nos faibles moyens que GSK nous a menti, a brisé notre vie à des fins commerciales ", a-t-il déclaré.
En première instance, à Nantes, en mars 2011, GSK avait été condamné à lui verser 117.000 euros. Condamnation que vient de confirmer la cour d'appel de Rennes, en alourdissant la somme des dommages et intérêts. Le laboratoire devra payer au total 197.000 euros.
Médicament "défectueux " aux yeux de la loi
Une somme pour réparer le préjudice, à savoir les infernaux effets secondaires de ce médicament, le Requip, qui lui avait été prescrit de 2003 à 2005 : l'homme avait éprouvé un besoin compulsif de jouer à des jeux d'argent, le poussant à dilapider ses économies puis à voler quelque 82.000 euros à des proches. Puis il avait développé une hypersexualité, qui l'avait conduit à s'exhiber, se travestir ou même se faire violer, avait-il affirmé. Des troubles qui avaient subitement cessé dès l'arrêt du traitement.
> Réécouter "Le jeu, on s'en remet. Mais l'hypersexualité a été ma déchéance "
L'avocat du laboratoire a bien tenté de pointer du doigt "des incohérences ", de réclamer "une expertise judiciaire contradictoire ". Rien n'y a fait. Le tribunal a estimé que, faute d'avoir été portés sur la notice, ces effets rendaient, aux yeux de la loi, le médicament "défectueux ".
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