Eric Dupond-Moretti jugé pour conflit d'intérêts : le ministre de la Justice "a toute ma confiance", déclare Elisabeth Borne

A partir de ce lundi, le ministre de la Justice sera assis sur le banc des prévenus, accusé de conflits d'intérêts dans le cadre de ses fonctions.
Article rédigé par franceinfo
Radio France
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La Première ministre Élisabeth Borne, le 6 novembre 2023 sur France Inter. (FRANCE INTER / RADIO FRANCE)

C’est une "situation inhabituelle" mais Eric Dupond-Moretti "a le droit à la présomption d’innocence", a affirmé la Première ministre sur France Inter, lundi 6 novembre. Il "a toute ma confiance", a-t-elle précisé.

A partir de 14h lundi, et pour 10 jours, le ministre de la Justice en exercice, Eric Dupond-Moretti, comparait devant la Cour de justice de la République (CJR), accusé de conflits d'intérêts dans le cadre de ses fonctions. Eric Dupond-Moretti, "serein" et qui a "hâte" de s'expliquer selon son entourage, devrait avoir la parole pour une déclaration liminaire dès la fin d'après-midi. Son interrogatoire est prévu mardi matin. 

La Première ministre reconnaît qu'il s'agit d'une "situation inhabituelle", mais évoque à nouveau la "présomption d'innocence". La cheffe de l'exécutif soutient par ailleurs que le ministre de la Justice "fait un excellent travail". Élisabeth Borne explique justement comment le gouvernement s'est "organisé pour qu'il puisse à la fois assurer sa défense et en même temps que le ministère continue à tourner". Elle dément avoir été contre cette organisation : "Mon souhait a toujours été que le garde des Sceaux puisse à la fois assurer sa défense et qu'on s'organise pour que le ministère de la Justice puisse tourner", affirme-t-elle.

La CJR est la seule habilitée à juger des membres du gouvernement pour des faits commis dans l'exercice de leurs fonctions, doit s'ouvrir au palais de justice de Paris. S'il est reconnu coupable de "prise illégale d'intérêts", le ministre encourt cinq ans d'emprisonnement, 500.000 euros d'amende, ainsi qu'une peine complémentaire d'inéligibilité et d'interdiction d'exercer une fonction publique. 

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