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Fraude fiscale: perquisition au siège de Wendel

La police financière a perquisitionné mardi matin le siège du groupe Wendel et le domicile du président du conseil de surveillance, Ernest-Antoine Seillière. Une enquête pour fraude fiscale a été ouverte. Le groupe Wendel confirme la perquisition.
Article rédigé par Rémi Ink
Radio France
Publié Mis à jour
Temps de lecture : 2min
  (IP3 PRESS/MAXPPP Maxppp)

Le parquet de Paris a ouvert une information judiciaire à la fin
du mois de juin pour fraude fiscale, à la suite d'une série de plaintes de
l'administration fiscale, contre 14 cadres et anciens cadres de la société
d'investissement Wendel.

"Infractions fiscales graves et intentionnelle"

Des "infractions fiscales graves et intentionnelles"
auraient été constatées par les services fiscaux dans les déclarations des
cadres. Objectif supposé : minorer la déclaration de l'ensemble des
revenus de l'année 2007.

Ernest-Antoine Seillière, ancien président du Medef,
l'ex-président du directoire du holding, Jean-Bernard Lafonta et Bernard
Gautier, membres du directoire, figurent parmi les personnes visées par
ces
plaintes.

Bercy leur reproche de s'être "volontairement soustraits à
l'établissement et au paiement de l'impôt"
.  Ils auraient élaboré un montage leur permettant de
toucher 340 millions d'euros d'intéressement "net d'impôts", soit
4,7% du capital de la société, précise le journal Les Échos.

Grâce à ce montage financier, Ernest-Antoine Sellière aurait perçu
65 millions d'euros de gratifications. Il doit 40 millions d'euros au fisc. Jean-Bernard
Lafonta aurait lui perçu 150 millions d'euros et doit reverser une centaine de
millions d'impôts.

Le groupe Wendel confirme

Dans un premier temps, Wendel conteste les opérations de la police financière. Avant de faire marche arrière et de confirmer que des représentants de la police judiciaire se sont bien présentés mardi à 10H55 pour effectuer une perquisition dans les locaux de la société d'investissement à Paris. "Ils ont précisé vouloir perquisitionner certains bureaux de personnes privées" , a précisé une porte-parole du groupe.

Selon le site internet du journal Les Échos, des perquisitions ont également eu lieu aux domiciles et sur les lieux de travail de tous les mises en causes
dans l'affaire de fraude fiscale.

Guillaume Daïeff, un juge d'instruction indépendant, mène les
opérations de perquisition. L'affaire est susceptible de conduire à un procès
pénal en plus du redressement fiscal de 240 millions d'euros déjà ordonné sur
ces 14 personnes.

Cette instruction est distincte d'une enquête préliminaire ouverte
fin avril pour délit d'initiés et manipulation de cours par des dirigeants du groupe.

 

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