Grand Est : quatre collaborateurs d'élus d'extrême-droite soupçonnés d'emplois fictifs
La procureure de la République de Strasbourg a été saisie par le président du Conseil régional du Grand Est.
Le président du Conseil régional de la région Grand Est, Jean Rottner, a annoncé jeudi 20 juin avoir saisi la procureure de la République de Strasbourg pour des présomptions d'emplois fictifs, rapporte France Bleu Lorraine Nord. Quatre collaborateurs sont concernés, tous issus de l'ancien groupe Front National.
"Face à quatre collaborateurs qui ne mangent pas, qui ne font pas de photocopie, qui ne demandent pas de frais de déplacement bien qu'ils habitent en-dehors de la région, je demande à la justice de faire la lumière", a déclaré l'ex-maire de Mulhouse. Les quatre personnes, toujours en activité, seraient aujourd'hui réparties dans les trois groupes issus de la scission du groupe FN (Centre national des indépendants et paysans, Patriotes, Rassemblement National).
Florian Philippot défend ses collaborateurs
La réponse n'a pas tardé. Le patron du groupe Les Patriotes, Florian Philippot, dont un ou plusieurs collaborateurs sont concernés par ces suspicions nie fermement : "Mes collaborateurs travaillent sur les délibérations, les notes qu'on leur demande et j'ai évidemment tous les mails qui prouvent ce travail régulier". Il n'exclut pas de porter à son tour l'affaire devant la justice. "J'attaquerai évidemment en diffamation en cas d'attaque ou de supputations d'emplois fictifs".
Même discours côté Rassemblement National. La présidente du groupe Virginie Joron dit songer à déposer plainte pour dénonciation calomnieuse : "J'ai six collaborateurs dans mon équipe, qui travaillent activement. J'ai toutes les preuves de leur activité". Elle y voit même une sorte de vengeance électorale : "Je peux comprendre cette attaque parce que les européennes ont donné des résultats très bons pour nous et très négatifs pour eux. Mais là il s'est clairement mis dans une démarche politicienne".
Dans un communiqué, le groupe RN a également dénoncé "des pratiques de flicage des collaborateurs totalement illégales".
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