Guillaume Larrivé veut agir pour déradicaliser les prisons
Permettre aux directeurs de prison de placer des micros dans les salles de culte, les bibliothèques ou les salles de sport, ou encore affecter, en toute discrétion, des surveillants à une tâche unique, celle du renseignement anti-islamiste... Ces propositions sont celles de Guillaume Larrivé, député UMP de l’Yonne, pour enrayer la radicalisation en prison. Le député a rédigé un rapport intitulé "Pour un plan d’action antiradicalisation islamiste en prison". "Il me parait nécessaire de réduire ce que j'appelle la capacité de contamination des détenus radicalisés dans les établissements pénitentiaires ", a-t-il expliqué samedi matin sur France Info.
"Des sujets avec lesquelles il ne faut pas jouer au pyromane ", a réagi Christiane Taubira
Le phénomène de radicalisation islamiste n’est cependant pas nouveau et des dispositifs existent déjà au sein de l’administration pénitentiaire, comme l'a rappelé la ministre de la Justice Christiane Taubira dès vendredi. "Il y a une réalité, il faut en prendre la mesure mais pas plus que la mesure, et surtout il faut savoir que nous avons mis en place toute une série de dispositions ", a réagi la garde des Sceaux sur France Info.
Au lendemain des attentats meurtriers de Madrid en 2004, par exemple, la cellule dite EMS 3 (Etat major de Sécurité) a été créée. Cette cellule de la pénitentiaire travaille en lien avec les surveillants et les services secrets intérieurs. Sa fonction est la même depuis dix ans : fournir des renseignements précis sur les poussées islamistes parmi les 191 prisons françaises. Mais tous les dispositifs existants se heurtent aujourd'hui à une réalité : la faiblesse des moyens humains pour encadrer les détenus en prison.
Commentaires
Connectez-vous à votre compte franceinfo pour participer à la conversation.