Il y a 34 ans, l'apocalypse rue Copernic à Paris
Ce 3 octobre 1980, quand une moto piégée explose devant la synagogue de la rue Copernic, l'émotion est immense. L'attentat fait quatre morts et une quarantaine de blessés. C'est la première fois que la communauté juive est clairement ciblée sur le sol français depuis la fin de la 2ème guerre mondiale. L'évènement est à la Une le soir même sur France-Inter.
Ce jour-là, Corinne Adler avait 13 ans. Elle était à la synagogue pour fêter sa communion. Elle se souvient encore des moindres détails de cette soirée : "J'étais dans la synagogue. Au milieu de l'office on a entendu une énorme déflagration et ensuite c'était l'apocalypse".
Des scènes de guerre en plein Paris. Les débris de la moto qui abritait dans ses sacoches dix kilos d'explosifs. Des voitures carbonisées. Des vitres brisées dans tout le quartier. Après le choc, vient le temps des questions. On pense d'abord à un attentat commis par l'extrême-droite, car des groupes néo-fascistes ressurgissent à l'époque. Quatre jours après l'attentat, une manifestation réunit même 200 mille personnes mobilisés contre le fascisme. On évoque ensuite vaguement des pistes proche-orientales. Mais bientôt l'enquête s'enlise. Pour de très longues années se souvient Patricia Barbé, qui a perdu son père dans l'attentat. "Après la première année, on est très vite tombés dans l'oubli. Le silence tota l".
30 ans de silence et une piste enfin dans les années 2007/2008. Celle d'un certain Hassan Diab, un Canadien d'origine libanaise identifié au cours des investigations menées depuis Paris par le juge Trévidic.
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