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Jérôme Kerviel se dit prêt à effectuer sa peine

Invité samedi soir du journal de France 2, l'ancien trader de la Société générale Jérôme Kerviel s'est dit prêt à effectuer sa peine de trois ans de prison. Quelques heures plus tôt, il avait annoncé qu'il ne rentrerait pas en France, interpellant François Hollande sur sa situation.
Article rédigé par Pierrick de Morel
France Télévisions
Publié Mis à jour
Temps de lecture : 2min
  (Pour le moment, Jérôme Kerviel reste en Italie © Reuters - Jean-Paul Pelissier)

Il n'est qu'à dizaine de mètres du territoire français, mais Jérôme Kerviel refuse pour le moment de franchir la courte distance qui le sépare de son pays : samedi après-midi, l'ex-trader de la Société générale, censé se rendre à la police pour purger sa peine de trois ans de prison, a arrêté la marche qui le ramenait vers sa peine.

Il a annoncé à la horde de journalistes qui l'accompagnait durant sa traversée du tunnel entre la France et l'Italie qu'il ne rentrerait pas avant d'avoir entendu François Hollande répondre à ses demandes. Kerviel veut que le chef de l'Etat se prononce sur une mesure d'immunité en faveur de personnes parties prenantes en dossier de la banque. Selon lui, ces témoins diposeraient d'informations importantes, mais auraient peur pour leur sécurité. "S'il veulent venir me chercher, qu'ils viennent " a ajouté l'ancien trader sur ton de défi. 

 

"Ces gens ont peur de témoigner" (Jérôme Kerviel)

Kerviel "prêt " à purger sa peine

Le président de la République, qui assistait samedi à Paris au sommet sur la sécurité du Nigeria, a réfusé de réagir à cet appel. Il a estimé ne pas avoir "les éléments " et que l'occasion n'était pas "propice ".

L'Elysée a tout de même précisé que si l'ancien trader "sollicitait la grâce présidentielle, sa demande sera examinée ". "Si M. Kerviel sollicite la grâce présidentielle, sa demande sera examinée selon la procédure habituelle, c'est-à-dire après une instruction et un avis de la Chancellerie ", explique le texte. "Toute autre demande d'aménagement de sa peine doit être présentée à l'autorité judiciaire conformément à la loi ", a ajouté la présidence.

Invité du journal de France 2, le principal intéressé a répondu en faisant part de son intention de purger sa peine et qu'il ne demandait pas la grâce présidentielle. Il attend simplement de la part du chef de l'Etat "une réponse à la question " qu'il a posée. Il n'a cependant pas indiquer s'il répondrait d'ici dimanche à sa convocation au commissariat de police de Menton.

 

  (Chronologie de la carrière de l'ex-trader et de l'affaire Kerviel  © IDE)

 

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