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Un sommet sur la sécurité du Nigeria à Paris

La France accueille ce samedi cinq chefs d'Etat africains pour un sommet international consacré à la sécurité du Nigéria. Les Etats-Unis, la Grande-Bretagne et l'Union européenne sont également conviés. Objectif : trouver une stratégie commune contre la secte Boko Haram après le rapt des 200 lycéennes.
Article rédigé par Yves Izard
Radio France
Publié Mis à jour
Temps de lecture : 2min
  (Un rassemblement au Nigeria pour demander le retour des lycéennes enlevées par Boko Haram © Reuters-Akintunde Akinleye)

La communauté internationale est réunie à Paris ce samedi pour discuter de la sécurité du Nigeria. Ce pays a récemment été la cible d’enlèvements de lycéennes qui ont mobilisé l’opinion publique à travers le monde. De nombreuses célébrités ont par exemple posé avec un panneau #bringbackourgirls. La France considère qu'il y a urgence à neutraliser Boko Haram, auteur des rapts.

Actuellement, Boko Haram franchit assez librement  les frontières, trouve refuge dans les pays voisins du Nigeria et s’approvisionne en armes. Pour Paris, il faut donc réduire les possibilités de la secte à travers l’échange de renseignements  et une meilleure surveillance des frontières. Outre le président nigérian Goodluck Jonathan, le sommet réunira les chefs d’Etat du Bénin, du Niger, du Tchad et du Cameroun, un pays très sensible où seraient réfugiés des membres de Boko  Haram avec des armes. 

DECRYPTAGE ►►► De quoi Boko Haram est-il le nom ?

La France veut favoriser le dialogue et attend que les pays voisins du Nigeria présentent un plan avec des mesures de travail en commun ainsi qu’un soutien des partenaires occidentaux. Il faut aller vite. La France, qui a déployé près de 6.000 soldats entre la Mali et la Centrafrique, veut empêcher la contamination du Sahel et de la RCA et le danger d’une jonction des groupes extrémistes. Il n’est pas question d’une intervention militaire occidentale contre Boko Haram, mais de déployer les moyens de renseignements, imagerie satellitaire, et reconnaissance par exemple avec nos avions Rafales à partir de N’Djamena. Et d’encourager le Nigéria à favoriser des sanctions de l’ONU contre Boko Haram, comme il avait été fait contre Al-Qaida.

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