Jugée pour avoir abattu son mari violent
Les faits se sont déroulés un soir de mai 2012, dans l'appartement dans lequel vivait le couple, à Jarville-la-Malgrange, près de Nancy. Juste avant de tirer, Sylvie Leclerc a entendu une voix qui lui disait que c'était elle ou lui. "Il est le mal, qu'est-ce que tu attends ? Vas-y !" . Et elle a tiré. Pour les deux avocates de la défense, celles qui avaient défendu Jacqueline Sauvage, il ne sera pas question ici de légitime défense, elles vont plaider "le geste de survie libérateur de leur cliente".
"Elle était comme dans une toile d'araignée, prisonnière de cet homme. Aujourd'hui, elle se sent libre"
— Maître Janine Bonaggiunta, avocate de Sylvie Leclerc
Selon Maître Janine Bonaggiunta qui la défend, elle n'avait pas le choix, il fallait mettre fin à ces 37 années de souffrances. Selon elle, elle avait "peur de se confier. Elle était en quelque sorte comme dans une toile d'araignée, prisonnière de cet homme entre quatre murs, elle n'avait qu'une fenêtre avec des barreaux. Mais aujourd'hui, elle se sent libre".
L'emprise psychologique au sein d'un couple au coeur du procès
Pour les avocats de la famille du mari abattu, Sylvie Leclerc s'est elle-même enfermée dans cette emprise. A l'instruction, les experts ont établi la fragilité psychiatrique de l'accusée et recommandé à la justice de tenir compte d'une altération de son discernement au moment du meurtre. La question de l'emprise psychologique au sein d'un couple sera en débat pendant les quatre jours de ce procès.
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