Justice : un procès sur fond de violences conjugales
Le procès de Sylvie Leclerc, qui avait tué son mari après des années de violences, a débuté à Nancy lundi 21 mars.
Depuis ce matin, lundi 21 mars, Sylvie Leclerc est jugée aux Assises de Meurthe-et-Moselle pour avoir tué son époux dans son sommeil. Lorsque Sylvie Leclerc est rentrée dans le box des accusés, son regard a immédiatement cherché ceux de sa fille et de sa soeur. Elle est accusée d'avoir abattu, en mai 2012, son conjoint au fusil de chasse, alors qu'il dormait dans le lit conjugal.
"Pas le procès des femmes battues"
Aux enquêteurs elle racontera ses 35 années de vie commune, faites de violences et d'humiliations. Les experts vont conclure à un acte de folie passagère. En quatre ans et demi, Sylvie Leclerc ne s'est jamais confiée. Sa famille espère qu'elle le fera à l'audience. "Elle m'a dit qu'elle était prête à se battre, qu'elle était prête à tout lâcher, et qu'il ne fallait plus se taire car il était trop tard pour se taire", confie sa soeur Corinne. Aujourd'hui tout l'enjeu est d'établir les vraies raisons de ce passage à l'acte. "Ce n'est pas le procès des femmes battues aujourd'hui, c'est le procès d'une femme qui a abattu son mari de sang-froid", assène Me Rui Manuel Pereira, avocat de la famille Schahan. Sur le banc des parties civiles, les frères et soeurs de Gérard Schahan, la victime, espèrent qu'enfin Sylvie Leclerc parlera et expliquera son geste.
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