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L'agresseur de Joué-lès-Tours était surveillé par les renseignements

Petit à petit, on voit se dessiner le profil du jeune de 20 ans tué samedi devant le commissariat de Joué-lès-Tours. Il avait essayé de poignarder plusieurs policiers, avant d'être abattu. Le parquet antiterroriste s'est saisi de l'enquête. Il doit déterminer quelles étaient les motivations de cet homme qui, selon nos informations, était surveillé par les services du renseignement territorial.
Article rédigé par Sophie Parmentier
Radio France
Publié Mis à jour
Temps de lecture : 2min
  (Le commissariat de Joué-lès-Tours, en Indre-et-Loire, bouclé  © Radio France / Gilles Gallinaro)

On connaît son nom, Bertrand Nzohabonayo, son âge, 20 ans, sa nationalité, française, après une naissance au Burundi, et son visage est désormais diffusé dans la presse. C'est notamment la dernière photo de lui qu'il avait publiée sur Facebook, que l'on voit. Bertrand Nzohabonayo, alias Bilâl, son prénom de converti à l'islam, y apparaissait le crâne rasé, la barbe fournie mais sans moustache. Et sur son profil Facebook, il présentait aussi un drapeau de l'organisation Etat Islamique, qui mène le djihad en Syrie et en Irak.

Alors, pourquoi ce jeune, qui était connu pour des affaires de petite délinquance, a-t-il cherché à poignarder trois policiers hier sur le perron du commissariat de Joué-lès-Tours ? Etait-ce une attaque terroriste délibérée contre les forces de l'ordre, comme l'organisation Etat Islamique appelle à en faire dans des vidéos de propagande ?... Les policiers antiterroristes cherchent des réponses à cette question pour faire avancer l'enquête, confiée au parquet antiterroriste de Paris.

Selon nos informations, en tout cas, Bertrand Nzohabonayo était bel et bien suivi par les policiers du renseignement, même s'il n'était pas fiché à la DGSI pour terrorisme. Son frère en revanche, qui aurait projeté de partir pour le djihad en Syrie, faisait partie des fichiers de la Direction générale de la sécurité intérieure. C'est aussi pour cette raison que Bertrand Nzohabonayo était surveillé par les services du renseignement territorial, qui ont un œil sur les individus qui se radicalisent, sans pour autant représenter une menace terroriste imminente pour la France.

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