Cet article date de plus de dix ans.

L'éléphante avait tué un octogénaire, son propriétaire est relaxé

L'animal, qui appartient à un cirque, avait jeté l'homme à terre d'un coup de trompe, dans une petite ville de Seine-et-Marne, en 2013.

Article rédigé par franceinfo avec AFP
France Télévisions
Publié Mis à jour
Temps de lecture : 2min
L'éléphante du cirque de l'Europe, qui a tué un octogénaire, dans son enclos, le 9 septembre 2013. (  MAXPPP)

C'était un accident rarissime. En 2013, une éléphante avait tué un octogénaire d'un coup de trompe, sur la place d'une petite ville de Seine-et-Marne, après s'être échappé de son enclos électrifié. Son propriétaire a été relaxé, lundi 28 juillet. La justice estimant qu'il n'avait pas commis de "faute caractérisée".

Max Aucante, propriétaire de l'éléphante et gérant du cirque de l'Europe, avait été jugé devant le tribunal correctionnel de Meaux (Seine-et-Marne) le 30 juin pour "homicide involontaire" et "exploitation irrégulière d'établissement détenant des animaux non-domestiques". Parti en tournée, il était absent lors des débats. Le tribunal a estimé que la "seule faute relevée concerne l'absence de surveillance continue de l'animal", ce qui ne constitue pas "une faute caractérisée".

"Un jugement un peu maigre" et un procès au civil

Cependant, le gérant du cirque a été reconnu responsable et devra répondre le 2 décembre prochain devant la justice civile, qui déterminera les dommages et intérêts à verser à la famille de la victime. "Expliquer à des parties civiles qu'un éléphant a tué leur frère et que personne n'a été condamné, ça va être difficile", a déclaré Nurettin Meseci, l'avocat de la famille de la victime. "Le jugement est un peu maigre. J'espère que l'audience au civil pourra leur donner satisfaction", a-t-il poursuivi.

L'animal, propriété du cirque depuis 25 ans, continue à tourner dans toute la France. Peu d'éléments matériels ont été récoltés par les enquêteurs pour documenter les conditions de vie du pachyderme, alors que plusieurs associations de défense des animaux soupçonnent des "mauvais traitements" qui l'auraient rendu agressif. De longue date, ces associations, très actives sur internet, dénonçaient les conditions de vie de l'animal, qu'elles baptisent Tania.

Commentaires

Connectez-vous à votre compte franceinfo pour participer à la conversation.