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L'étudiante franco-turque Sevil Sevimli libérée par Ankara

Elle était emprisonnée depuis le mois de mai en Turquie, pour des liens supposés avec une organisation clandestine d'extrême gauche.

Article rédigé par franceinfo avec AFP
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Temps de lecture : 2min
L'étudiante Sevil Sevimli a été arrêtée par les autorités turques le 10 mai 2012. (HO / ELMAS SINEM / AFP)

FRANCE - Après presque trois mois dans les geôles d'Eskisehir, dans le nord de la Turquie, l'étudiante franco-turque Sevil Sevimli a été libérée lundi 6 août, a annoncé son comité de soutien. Elle encourait douze ans de prison pour avoir participé au défilé du 1er mai, pourtant légal, à Istanbul, et avoir assisté, parmi 350 000 autres spectateurs, à un concert du groupe Yorum, engagé à gauche.

"C'est une surprise pour elle, ses camarades et sa famille. On ne s'y attendait pas, d'autant qu'aujourd'hui on a appris que la date de son procès était fixée au 26 septembre", a déclaré Sinem Elmas, figure du comité de soutien et amie d'enfance de Sevil Sevimli. Aucune confirmation n'a pu être obtenue dans un premier temps auprès des autorités turques. "On ne sait rien sur ses conditions de liberté" a tempéré Sinem Elmas.

Pression du côté français

La mobilisation en faveur de l'étudiante lyonnaise avait été importante en France, avec notamment un éditorial du Monde (lien payant) du 29 juin interpellant le Premier ministre turc Recep Tayyip Erdogan sous le titre "Quel crime a commis Sevil Sevimli, M. Erdogan ?".

"Qui aurait pu penser qu'une telle chose arriverait aux portes de l'Europe ?", avait demandé le président de l'université Lyon-II, Jean-Luc Mayaud, dans une lettre publique où il appellait à la "libération immédiate" de son étudiante, se disant "prêt à aller témoigner à Ankara s'il y a un procès".

Le comité de soutien de Sevil Sevimli avait affirmé samedi que son état de santé se dégradait, en raison d'une hypothyroïdie et d'asthme. Le collectif avançait une pétition signée par 13 000 personnes, envoyée au ministre des Affaires étrangères, Laurent Fabius, et à la ministre du Droit des femmes, Najat Vallaud-Belkacem. La libération de la jeune femme devrait mettre fin à plusieurs mois de tension diplomatique entre Paris et Ankara.

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