La justice donne un coup d'arrêt au projet de rénovation de la Samaritaine
Le tribunal administratif a annulé mardi l'un des permis de construire.
Initialement prévue en 2013, repoussée à 2014, puis 2015, la réouverture de la Samaritaine pourrait ne pas intervenir avant 2016 ou 2017. Le tribunal administratif a annulé, mardi 13 mai, l'un des permis de construire portant sur la rénovation du grand magasin parisien. La mairie de Paris a indiqué qu'elle allait faire appel.
Fermée depuis 2005, la Samaritaine fait l'objet d'une rénovation majeure, qui doit déboucher sur l'ouverture d'un nouvel espace comprenant des commerces, un hôtel de luxe Cheval Blanc, des bureaux, une centaine de logements sociaux et une crèche. Le projet implique un investissement d'environ 460 millions d'euros et plus de 2 100 emplois.
Architecture "dissonante"
L'association Société pour la protection des paysages et de l'esthétique de la France avait déposé un recours devant la justice pour contester les permis de construire accordés fin 2012 au groupe de luxe LVMH, propriétaire du lieu, par la mairie de Paris. Elle s'inquiétait de la transformation du bâtiment et d'un éventuel non respect des règles d'urbanisme.
Un premier jugement, rendu le 11 avril, avait validé le permis de construire de l'"Ilot Seine", la partie de ce gigantesque ensemble qui jouxte le fleuve parisien. Le jugement rendu mardi concerne l'"Ilot Rivoli", c'est-à-dire la partie qui jouxte la rue de Rivoli.
Le tribunal administratif estime que la juxtaposition du nouveau bâtiment prévu par LVMH, plus particulièrement sa façade ondulante exclusivement réalisée en verre, et d'immeubles parisiens en pierre, "variés mais traditionnels", apparaît "dissonante".
Commentaires
Connectez-vous à votre compte franceinfo pour participer à la conversation.