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La justice ordonne la libération du militant antifasciste Antonin Bernanos, écroué pour une rixe

Il devrait être placé sous bracelet électronique à sa sortie. Le parquet a toujours la possibilité de faire appel.

Article rédigé par franceinfo avec AFP
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Publié Mis à jour
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L'avocat d'Antonin Bernanos, Arie Alimi, lors de l'audience du 11 octobre 2017 au palais de justice de Paris. (PATRICK KOVARIK / AFP)

La demande de remise en liberté du militant antifasciste Antonin Bernanos, écroué en avril après une rixe, a été acceptée par un juge des libertés et de la détention, a indiqué son avocat à l'AFP vendredi 2 août. Cet étudiant de 24 ans, descendant de l'écrivain Georges Bernanos et figure de la mouvance antifasciste, est depuis le 18 avril en détention provisoire, soupçonné de s'être battu à Paris avec des militants d'ultradroite.

Un appel du parquet contre cette décision est encore possible et il appartiendrait alors à la cour d'appel de se prononcer. Si ce n'est pas le cas, il devrait être placé sous bracelet électronique à sa sortie, a précisé Arié Alimi, son avocat. "Nous sommes très heureux que certains juges aient encore le sens de l'indépendance. Un appel du parquet serait un signe supplémentaire de dépendance malsaine à l'égard du ministère de l'Intérieur", a-t-il réagi.

Incarcéré à la prison de la Santé

Antonin Bernanos a été mis en examen pour "violences en réunion n'ayant pas entraîné d'incapacité" et "vol avec violences ayant entraîné une incapacité supérieure à 8 jours". Quatre autres personnes ont été mises en examen et placées sous contrôle judiciaire. Initialement incarcéré à la maison d'arrêt de Fresnes (Val-de-Marne), il était depuis un mois à la prison de la Santé à Paris.

Antonin Bernanos a été condamné en octobre 2017 à trois ans de prison ferme pour avoir participé à l'attaque d'une voiture de police en mai 2016 quai de Valmy à Paris. Au cours du procès, il était devenu une figure emblématique de la mouvance antifasciste. Libéré à la faveur d'aménagements de peine, il avait achevé de purger le reste de sa condamnation en liberté conditionnelle le 10 avril, soit quelques jours avant la bagarre.

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