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Le nouveau patron de Relais & Châteaux qualifie son prédécesseur de "Machiavel"

L'affaire Relais & Châteaux qui vise l'ancien patron de la chaîne d'hôtel, Régis Bulot, concerne des détournements de fonds.

Article rédigé par franceinfo avec AFP
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Jaume Tàpies, président de la chaîne d'hôtels de luxe Relais & Châteaux, le 26 septembre 2012, à Paris. (THOMAS SAMSON / AFP)

Le nouveau président de la chaîne hotelière Relais & Châteaux n'est pas tendre avec son prédécesseur. Dans un entretien au Journal du Dimanche, Jaume Tàpies surnomme son prédécesseur, Régis Bulot, de "Machiavel-Bulot". Ce dernier, ami de l'ancien Premier ministre Dominique de Villepin que Tàpies charge aussi, est mis en examen pour pour "escroquerie en bande organisée".

La liste des personnalités pour des nuits gratuites à disparu

"Personne n'aurait pu imaginer qu'il avait un compte suisse, puis un compte aux Bahamas, et qu'il participait au pillage de l'association (gérant la chaîne) avec des fonds en espèces", plaide Tàpies, qui avait siégé pendant treize ans au conseil d'administration de la chaîne avant d'en prendre la direction en novembre 2005.

L'hebdomaire rappelle que la justice enquête notamment sur un système de "nuitées gratuites" offerte à des personnalités dans des Relais & Châteaux. "Pour ces 'personnalités', il devait effectivement y avoir une liste, mais nous ne l'avons jamais trouvée. La seule personne qui en avait connaissance était Régis Bulot. J'ai changé ce système", assure-t-il.

Villepin aurait fait pression

Il indique par ailleurs avoir été approché par Dominique de Villepin à la fin 2009, pour lui demander de laisser tomber. "Via un membre de l'association, Dominique de Villepin m'a fait savoir qu'il voulait me rencontrer. Nous avons convenu d'un déjeuner. J'ai aussitôt prévenu les gendarmes, qui m'ont conseillé de ne pas y aller seul ni avec quelqu'un de ma famille. Je m'y suis rendu avec mon secrétaire général".

"M. de Villepin a dit d'emblée qu'en tant qu'ancien Premier ministre, il s'était renseigné, qu'il avait appelé les gendarmes, et que le dossier était vide. Il a ajouté qu'un président ne devait pas attaquer un autre président, et que cela mettait ma carrière en péril", raconte le responsable. "Il était clair qu'il voulait que j'arrête, que je retire la plainte. J'ai essayé de lui expliquer qui était vraiment son ami Régis Bulot, mais il avait l'air de ne pas y croire. Qu'un ancien Premier ministre fasse cette démarche me choquait. J'avais devant moi un ancien Premier ministre dont l'ami était à mes yeux un voyou et qui me demandait de laisser tomber cette affaire".

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