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Le procès du Mediator à Nanterre est renvoyé à 2014

Le tribunal correctionnel de Nanterre a donc décidé vendredi le report du procès du Mediator. Il a accédé à la demande de supplément d'information émise jeudi par le procureur. Une demande souhaitée par la défense de Servier, qui réclamait un renvoi du procès depuis son ouverture. Mais aussi demandée par les parties civiles.
Article rédigé par Charlotte Piret
Radio France
Publié Mis à jour
Temps de lecture : 2min
  (Maxppp)

Le procès du Mediator à Nanterre s'est arrêté vendredi peu après 14 heures. Il avait déjà été  interrompu une 1ère fois l'année dernière pour une question de procédure. Cette fois, le tribunal correctionnel a accédé à la demande de supplément d'information émise jeudi par le procureur. La date d'une reprise du procès, pourrait être fixée lors d'une audience prévue le 15 mai 2014.

Le parquet et les
parties civiles avaient elles aussi souhaité ce report. Elles veulent en effet disposer de certaines pièces de l'instruction
actuellement menée à Paris sur les mêmes faits. "A ce stade, il apparaît
essentiel de compléter les éléments entendus dans les débats à Nanterre par ce
qui existe dans le cadre de l'instruction à Paris
", a déclaré le procureur
de la République à Nanterre, Robert Gelli.

Vers la tenue d'un procès unique

Le scénario le plus probable est désormais la jonction des deux volets
de l'affaire, Paris et Nanterre, pour la tenue d'un seul procès devant le tribunal
correctionnel de Paris. La question s'était déjà posée il y a un an lors de
l'ouverture de l'audience à Nanterre. Elle a été posée à nouveau de nombreuses
fois lors de ce nouveau procès depuis l'ouverture des débats le 21 mai dernier.

Mais à chaque témoin qui s'est présenté à la barre, la chose est devenue un
peu plus évidente : difficile de juger d'une telle affaire dans le cadre d'une
procédure directe très limitée dans le temps et dans les faits. Tandis qu'à
Paris les trois juges pourraient boucler leur dossier cet été et envisager un
procès dans le courant de l'année prochaine.

D'ailleurs même si elle s'arrête là, la
procédure de Nanterre aura au moins eu ce mérite : celui d'accélérer
l'instruction parisienne. Rarement une affaire de santé publique en France aura
connu une telle célérité judiciaire.

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