Les agents de la Protection judiciaire de la jeunesse de nouveau appelés à se mobiliser contre "un plan social"

L'intersyndicale appelle à une journée de grève jeudi contre le non-renouvellement, dès le 1er septembre, de nombreux contrats d'agents contractuels.
Article rédigé par franceinfo avec AFP
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Une manifestation contre des employés de la Protection judiciaire de la jeunesse (PJJ), à Paris, le 14 août 2024. (STEPHANE DE SAKUTIN / AFP)

Ils dénoncent "un plan social irresponsable et inacceptable". Les syndicats ont lancé, lundi 26 août, un nouvel appel à "la mobilisation" des agents de la Protection judiciaire de la jeunesse (PJJ), "y compris par la grève", jeudi 29 août. Les agents, mécontents du non-renouvellement dès le 1er septembre de nombreux contrats d'agents contractuels, avaient déjà fait grève le 14 août.

"Nous devons continuer à nous opposer au plan social", a estimé l'intersyndicale SNPES/FSU, Unsa, CFDT et CGT) dans un communiqué. "Même si l'administration refuse toujours de chiffrer précisément le nombre de contractuels qui seront concernés par les non-renouvellements (...) nous estimons que cela concernera en moyenne 50 collègues par région. Ce qui pourrait représenter 500 professionnels et professionnelles sous contrat", a précisé l'intersyndicale.

"On sacrifie l'éducatif pour l'argent"

La PJJ emploie au total 9 763 personnes, dont 2 273 contractuels, selon des chiffres de 2023 du ministère de la Justice. Les éducateurs de la PJJ suivent près de 137 000 enfants et adolescents, des mineurs délinquants le plus souvent en grande difficulté. "Rien que pour l'Île-de-France, à peu près 1 500 gamins n'auront pas de suivi éducatif" en raison de la baisse d'effectifs d'agents de la PJJ. "Ça veut dire clairement qu'on sacrifie l'éducatif pour l'argent", avait confié à l'AFP Murielle Hauchecorne, co-secrétaire nationale du Snpes-PJJ/FSU lors de la mobilisation du 14 août.

Le 31 juillet, le ministère de la Justice a annoncé un dégel de 3 millions d'euros. "Ce déblocage permettra à la PJJ de solutionner en grande partie les difficultés de renouvellement de contrats auxquelles elle est confrontée", a assuré le ministère. Mais, selon les syndicats, la direction de la PJJ ne veut pas utiliser cette somme pour "financer les salaires des contractuels qui avaient obtenu une promesse d'embauche" et "assume de se plier au régime drastique imposé par Bercy, au détriment des missions du service public" de la PJJ.

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